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Un rapport publié par le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam renverse tous les préjugés sur les candidats au djihad en Syrie et en Irak. Le CPDSI (centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’Islam) est un organisme privé fondé par la chercheuse et anthropologue Dounia Bouzar qui a pour objectif de lutter contre la radicalisation islamique en France. Le centre a été contacté par plus de 160 familles, dont les témoignages constituent la base de ce rapport long de 90 pages. Et ce rapport casse certaines idées reçues :
- Ces jeunes candidats au djihad issus des familles interrogées dans les classes moyennes sont majoritaires (67%,), les milieux populaires (16%) à égalité avec les catégories socioprofessionnelles supérieures (17%).
- 15-21 ans : c’est la tranche la plus touchée, avec 63% des candidats au djihad recensés dans ces familles. Parmi eux, seuls 5% ont commis des actes de petite délinquance. En revanche, 40% d’entre eux ont connu la dépression.
- Contrairement à une idée reçue, les recrues de l’islam radical ne se trouvent pas en majorité dans des familles musulmanes très pratiquantes : 80% des familles ayant affaire au CPDSI se déclarent athées, et seules 10% comportent un grand-parent immigré.
Le rapport parle d’une « radicalisation en chambre », de quoi s’agit-il ? Internet est le mode de recrutement privilégié, pour ne pas dire essentiel, des djihadistes, dans près de 91% des cas. Le passage par la mosquée n’est plus automatique.
« L’islam radical peut faire basculer des jeunes sans qu’ils n’aient participé à aucune prière. Certains sont partis ou voulaient partir en Syrie sans qu’aucune pratique religieuse ne soit décelée la veille », indique le rapport.
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