Sur trois grands morceaux de tissu, on pouvait lire en anglais, « refugees not welcome » ( traduction : les réfugiés ne sont pas les bienvenus).
»Refugees not welcome » Lyon – Lille 12.09.2015. pic.twitter.com/dYhZ3Ic4mp
— When Sunday Comes (@WSCsm) September 13, 2015
La photo a été postée le jour même sur fdesouche, le site numéro 1 de la fachosphère. Les supporters à l’origine de ce coup sont regroupés au sein de la « Mezza Lyon », qui fait partie des groupuscules de l’extrême droite radicale, proche notamment des identitaires. Avant le match, ses membres s’étaient photographiés sur le quai Rambaud (Lyon 2e), munis de leurs drapeaux.
Lyon vs Lille 12.09.2015 : Mezza Lyon pic.twitter.com/CCbYMcz7ue — CasualUltra.com (@CasualUltra_) 12 Septembre 2015
Cette banderole est une référence aux messages de bienvenue « refugees welcome » qui avaient fleuri dans les stades allemands.
Wonderful « #REFUGEES WELCOME ». Banners draped across football stadiums in #Germany this weekend. Via @markito0171 pic.twitter.com/8Nhyi7Ujfy
— Lotte Leicht (@LotteLeicht1) 30 Août 2015
Ce n’est pas la première fois que des supporters de l’OL font parler d’eux pour des propos xénophobes.
Le virage sud, qui regroupe plusieurs groupes de supporters plus ou moins reconnus par l’OL, est aujourd’hui un lieu d’expression des idées d’extrême droite.
Parmi ces groupes, se glissent les supporters indépendants ou hooligans de la « Mezza Lyon ».
En mars 2012, interrogé par Rue89, Xavier Pierrot (le stadium manager de l’OL), affirmait :
« Jean-Michel Aulas a toujours été très clair là-dessus : il n’y a pas de message politique au stade autre que le soutien à l’OL. »
Nous avons cherché à contacter la direction de l’OL qui n’a pas donné suite.
La « Mezza Lyon », groupe de hooligans
Ces hooligans de la « Mezza Lyon » ne sont pas nouveaux dans le paysage local. A l’autonome 2012, ils avaient faits deux raids à Saint-Etienne, avec tags nazis sur le local des Magic fans (le groupe de supporters des Verts) et des dégradations de voiture. Quatre supporters avaient écopé d’amendes.
A plusieurs reprises, ils ont fait parler d’eux en dehors d’affaires liées au football.
- En mai 2013, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné à 18 mois de prison avec sursis un militant identitaire qui s’en était pris à une photographe indépendante et à deux policiers lors d’une manifestation contre le mariage aux gays. Il s’agissait d’un des membres des virées anti-stéphanois.
- Ces hooligans formaient une partie des troupes pour le rassemblement anti-islam au lendemain de l’attentat à Charlie Hebdo initié par les identitaires lyonnais en janvier dernier.
La condamnation tardive de l’OL
Mardi soir, la direction de l’OL s’est fendu d’un communiqué pour « apporter des précisions ».
Alors que Jean-Michel Aulas a le tweet facile, l’OL a mis trois jours pour « condamner » :
« Le club condamne comme, il l’a toujours fait, tout manifestation à caractère discriminatoire et donc en particulier ce message particulièrement odieux ».
Le communiqué ajoute :
« Ce message a été immédiatement enlevé par le service de sécurité à tel point que quasiment personne ne l’a vu dans le stade et qu’aucun media n’en a fait état ».
L’OL semble faire peu de cas des nombres articles et messages sur les réseaux sociaux qui parlait de cette banderole.
Le club affirme également qu’il a « voulu déposer plainte ». La police aurait refusé d’enregistrer cette plainte « au motif qu’il n’y aurait pas eu de délit ».
La police a « refusé » de commenter cette affirmation selon 20 Minutes.
Pour finir, l’Olympique Lyonnais promet de « s’associer à l’initiative en faveur des réfugiés mise en place par l’E.C.A. (l’Association européenne des clubs de football) ».
> Article actualisé le 16 septembre à 22h, avec le communiqué de l’OL
Chargement des commentaires…