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Des hooligans lyonnais brandissent une banderole anti-réfugiés à Gerland

[Article mis à jour] Ce samedi, alors qu’un rassemblement se tenait place Bellecour en faveur de l’accueil des réfugiés, une banderole a été déployée dans le virage sud du stade de Gerland, au cours du match Lyon-Lille. La direction de l’OL a mis trois jours pour « condamner ce message particulièrement odieux ».

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Photo de la banderole "refugees not welcome" publiée le 12 septembre sur le site fdesouche.

Sur trois grands morceaux de tissu, on pouvait lire en anglais, « refugees not welcome » ( traduction : les réfugiés ne sont pas les bienvenus).

La photo a été postée le jour même sur fdesouche, le site numéro 1 de la fachosphère. Les supporters à l’origine de ce coup sont regroupés au sein de la « Mezza Lyon », qui fait partie des groupuscules de l’extrême droite radicale, proche notamment des identitaires. Avant le match, ses membres s’étaient photographiés sur le quai Rambaud (Lyon 2e), munis de leurs drapeaux.

Cette banderole est une référence aux messages de bienvenue « refugees welcome » qui avaient fleuri dans les stades allemands.

Ce n’est pas la première fois que des supporters de l’OL font parler d’eux pour des propos xénophobes.

Le virage sud, qui regroupe plusieurs groupes de supporters plus ou moins reconnus par l’OL, est aujourd’hui un lieu d’expression des idées d’extrême droite.

Parmi ces groupes, se glissent les supporters indépendants ou hooligans de la « Mezza Lyon ».

En mars 2012, interrogé par Rue89, Xavier Pierrot (le stadium manager de l’OL), affirmait :

« Jean-Michel Aulas a toujours été très clair là-dessus : il n’y a pas de message politique au stade autre que le soutien à l’OL. »

Nous avons cherché à contacter la direction de l’OL qui n’a pas donné suite.

La « Mezza Lyon », groupe de hooligans

Ces hooligans de la « Mezza Lyon » ne sont pas nouveaux dans le paysage local. A l’autonome 2012, ils avaient faits deux raids à Saint-Etienne, avec tags nazis sur le local des Magic fans (le groupe de supporters des Verts) et des dégradations de voiture. Quatre supporters avaient écopé d’amendes.

A plusieurs reprises, ils ont fait parler d’eux en dehors d’affaires liées au football.

La condamnation tardive de l’OL

Mardi soir, la direction de l’OL s’est fendu d’un communiqué pour « apporter des précisions ».

Alors que Jean-Michel Aulas a le tweet facile, l’OL a mis trois jours pour « condamner » :

« Le club condamne comme, il l’a toujours fait, tout manifestation à  caractère discriminatoire et donc en particulier ce message particulièrement odieux ».

Le communiqué ajoute :

« Ce message a été immédiatement enlevé par le service de sécurité à tel point que quasiment personne ne l’a vu dans le stade et qu’aucun media n’en a fait état ».

L’OL semble faire peu de cas des nombres articles et messages sur les réseaux sociaux qui parlait de cette banderole.

Le club affirme également qu’il a « voulu déposer plainte ». La police aurait refusé d’enregistrer cette plainte « au motif qu’il n’y aurait pas eu de délit ».
La police a « refusé » de commenter cette affirmation selon 20 Minutes.

Pour finir, l’Olympique Lyonnais promet de « s’associer à l’initiative en faveur des réfugiés mise en place par l’E.C.A. (l’Association européenne des clubs de football) ».

> Article actualisé le 16 septembre à 22h, avec le communiqué de l’OL


#Extrême-droite

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Le Parc OL en avril 2016. Photo CC by Net Circlion via Flickr
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