Alors aux grands maux les grands moyens : Pascal Blache a organisé ce mercredi une vaste chasse aux mégots et aux crottes, avec toutes les forces vives enthousiasmées par cette opération de civisme.
A voir l’énergie déployée, on croirait que le quartier n’est qu’un tas d’ordures -ce qui n’est pas vraiment l’atmosphère générale que dégagent ses parcs et ses rues quand on les traverse. Pas moins de 700 personnes (dont 450 étudiants du lycée Alexis Carrel et les membres de l’association justement baptisée « 6visme ») se seraient motivées, pour distribuer des tracts de sensibilisation.
Le quotidien local y est allé de son petit reportage de terrain, au plus près de cette « opération commando », rapportant les propos d’habitants du 6ème. Savoureux tant ils font tomber les habitants de l’arrondissement dans leur propre cliché (pardon aux 6èmistes qui ne se reconnaissent pas dedans).
Par exemple et meilleure d’entre tous, cette « mère de trois garçons » qui fourre clochards et chiens dans le même sac (siglé) :
« Je viens de Versailles. La saleté est hallucinante. Quand ce n’est pas les clochards qui se soulagent là où jouent nos enfants… »
La vie est dure dans le 6ème. Et puis, il faut le signaler, le nettoyage représente un coût annuel de 3,8 millions d’euros à la collectivité -même si les « agents ne foutent rien » si l’on en croit un autre habitant du quartier, bien agacé par les déjections entre lesquelles il semble devoir slalomer quotidiennement.
Pascal Blache, un maire d’arrondissement qui soigne sa com’
L’opération est réussie, la presse en parle et Pascal Blache montre qu’il mène sa barque en pointant, au passage et l’air de rien, les défauts des services de nettoyage de la Métropole de Lyon, présidée par le socialiste Gérard Collomb.
A la tête de l’un des deux bastions de la droite (sur les neuf arrondissements que compte Lyon), l’élu soigne ses administrés en se penchant sur ce qui semble les préoccuper principalement, tout autant que sa communication politique.
Ses opérations de gestion municipale sont souvent menées à grand renfort de communiqués, qui aboutissent à autant d’articles dans la presse locale.
On l’y voit d’ailleurs volontiers comme la future figure importante de la droite lyonnaise -pour l’heure disloquée et peu audible.
Pascal Blache pose avec régularité les jalons ; il a même lancé en juillet dernier son propre micro parti politique (Nouveau Cap Lyon Métropole).
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