Petit retour en arrière.
- Au départ, le MoDem exprime clairement sa préférence pour Michel Barnier comme tête de liste LR pour envisager un rassemblement avec le grand parti de la droite. Laurent Wauquiez est jugé trop droitier par le parti centriste.
- En juin, alors que l’UDI et Les Républicains s’entendent très vite pour former une liste commune désormais menée par le maire du Puy-en-Velay, le Modem affirme fermement qu’il fera cavalier seul. Patrick Mignola dit alors avoir le soutien de nombreux élus (y compris de l’UDI) pour « rassembler le centre et la droite modérée avec pour bannière la liberté par rapport aux appareils ».
- Un mois plus tard, après avoir affiché leurs tractations, un accord entre Laurent Wauquiez et Patrick Mignola est finalement annoncé. Le Modem rallie la liste LR-UDI. Le chef de file MoDem nous assure qu’il ne s’agissait en aucun cas de faire monter les enchères ni de faire « de la politique derrière le rideau ».
Très vite, l’accord est contesté. Des représentants du parti dans Métropole de Lyon sont alors très sévères.
Cyrille Isaac-Sybille, élu MoDem de Sainte-Foy-lesLyon, menace :
« Une mobilisation des adhérents et sympathisants centristes est organisée, avec pour objectif, la poursuite d’un projet et d’une liste indépendante à l’échelle de la future région. »
Eric Lafond a été candidat MoDem aux élections municipales de 2008 à Lyon, poursuit :
« Finalement, l’assujettissement de la liste Modem à une droite conservatrice, traditionnelle et sans idée, est plus significatif par sa forme ; qui éclaire la capitulation intellectuelle du centre. »
Cette semaine, ces élus régionaux du MoDem en remettent donc une couche et continuent, à travers ce communiqué, à mettre la pression sur la direction de leur parti. Cyrille Isaac-Sybille veut même croire toujours à une liste autonome de son parti malgré l’accord conclu :
« Bayrou a dit que le mouvement décidera en septembre pour la Région. En lui montrant la mobilisation massive sur le terrain pour une liste et avec des sondages qui sortiront et devraient montrer qu’il y a un espace autour de 10 %, il se ralliera à notre position. Le reste suivra naturellement », indique-t-il au Progrès.

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