1/ Ne dites pas « canicule »
Selon l’Institut de Veille Sanitaire, la situation « d’alerte canicule » du Plan national canicule n’est déclarée que si les températures au-dessus des moyennes de saison durent plus de deux jours. Or, Lyon devrait perdre quelques degrés à partir de dimanche. Il faut donc se préparer à quelques jours très chauds mais seulement deux nuits très lourdes avec un thermostat qui ne descendra pas sous les 17°.
Ce jeudi soir, l’activation du niveau 2 du plan canicule a été décidée par la préfecture du Rhône, cela correspond à un niveau de vigilance jaune (il faut s’inquiéter quand on est dans le rouge).
Cette annonce a pour fonction d’avertir de la vague de chaleur temporaire, les recommandations à suivre ne sont donc pas exceptionnelles. Il s’agit simplement de bien s’hydrater et d’éviter les activités sportives aux heures les plus chaudes.
A noter que depuis la canicule de 2003, nous sommes nécessairement au niveau 1 du « Plan canicule » à partir du 1er juin.
Les moyennes de saisons, qui tournent autour des 24° selon Météo France, laissent présager qu’il s’agit d’un record pour le mois de juin. Même lors de la canicule de 2003, le thermomètre n’avait pas indiqué plus de 31° pour le 5 juin alors qu’il devrait atteindre les 33° cette année.
2/ La pollution à l’ozone grimpe à Lyon et en Rhône-Alpes
Au delà d’une augmentation notable de la transpiration, ces pics de chaleurs concourent aussi à diminuer la qualité de l’air. Les périodes dites « anticycloniques » avec très peu de vent empêchent l’élimination des polluants dans l’air. Au lieu d’être chassés, ils stagnent. Parmi les polluants qui contribuent aux pics de pollution, il en est un, l’ozone (O3), qui est particulièrement sensible à la météo.
L’ozone a une spécificité, il n’est pas produit par une source de pollution clairement identifiée. Il est en fait le résultat d’une réaction chimique, à partir de l’action des rayons UV du soleil sur des polluants déjà existants appelés « précurseurs ». Parmi les précurseurs, on retrouve les oxydes d’azotes, composés à partir de la combustion de plusieurs sortes d’énergies fossiles : chauffage, électricité, pots d’échappement,… En gros, les polluants précurseurs sont le résultat de nos activités humaines.
L’observatoire de la qualité de l’air en Rhône-Alpes, Air Rhône-Alpes, note déjà une dégradation de la qualité de l’air.
En se fondant sur les prévisions météo, Air Rhône-Alpes prévoit une augmentation de la pollution à l’ozone dans l’agglomération lyonnaise pour les prochains jours.
L’indice national, appelé ATMO, qui note le niveau de l’ozone, en ce moment à 5, c’est à dire « moyen », devrait donc se dégrader prochainement à Lyon.
Toutefois le seuil des 180 microgrammes d’Ozone par mètre cube ne devrait pas être dépassé dans les prochains jours. Il n’y aura pas de pic de pollution. Stéphane Soquet, responsable des services techniques d’Air Rhône-Alpes, précise pourquoi :
« On est dans une phase ascendante de dégradation de l’air. Ce n’est pas encore problématique mais il faut rester vigilant, notamment en utilisant les transports en commun par exemple ».
L’année dernière, il n’y a eu aucun pic de pollution à l’ozone, notamment grâce à une météo favorable, mais aussi parce que les émissions de polluants sont en légère baisse dans la région.
> Article mis à jour le jeudi 4 juin à 19h suite à l’activation du niveau 2 du plan canicule.

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