Le maire de Lyon, Gérard Collomb vient de rejoindre la motion de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS. A la suite de Martine Aubry, maire de Lille, c’est l’aile droite du PS, « le pôle des réformateurs » qui vient de rallier la motion de « Renouveau socialiste ».
Au total, quatre motions ont été déposées au PS. Elles seront présentées au militants socialistes le 21 mai prochain. Les deux premières devront ensuite être départagées le 28 mai. Celle qui arrivera en tête verra son premier signataire devenir premier secrétaire.
Jusqu’au bout, Gérard Collomb a laissé planer le doute, notamment sur Twitter, à quelques heures du dépôt des motions.
En l’état actuel, le texte qui doit réunir la majorité demande des corrections car contraire sur des points à la politique du Gouvernement
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 10 Avril 2015
Samedi 11 avril, les « réformateurs » ont finalement annoncé qu’ils ralliaient la motion. Et Gérard Collomb de déclarer à l’AFP :
« Je pense que nous avons trouvé une écriture qui montre que nous voulons continuer dans la même direction ».
Le« pôle des réformateurs » est considéré comme l’aile droite du PS. Ces socialistes développent des idées libérales, comme la « flexisécurité » du marché du travail que Gérard Collomb a encore récemment déclinée lors d’un entretien vidéo aux Echos:
« Il faudrait pouvoir lisser l’entrée sur le marché du travail. (…) Il faut donc permettre aux entreprisses d’évoluer. Et, pour cela, leur donner de la souplesse. Mais en même temps protéger les salariés. (…) La marche entre le CDD et le CDI doit être moins haute. »
Sous la houlette de Gérard Collomb, ces "réformateurs" prennent pour modèle le Danemark où il n'y a pas se salaire minimum et où l'on peut facilement être licencié mais où les allocations chômage représentent 90% de l'ancien salaire.
Comme le note Le Figaro, pour eux, c'est l'entreprise qui porte aujourd'hui la création et l'innovation.

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