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Les voitures électriques de Toyota boudées à Grenoble

Décollage difficile

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Capture d’écran d’une vidéo promotionnelle pour l’i-Road (Cit&eacute ; Lib).

Le 1er octobre 2014, le Coms et l’i-Road, les deux voitures du nouveau service d’autopartage Cité Lib by Ha : mo, étaient mises à disposition des Grenoblois. Une flotte de 70 véhicules électriques aux allures futuristes, signés Toyota.

Capture d’écran d’une vidéo promotionnelle pour l’i-Road (Cit&eacute ; Lib).
Capture d’écran d’une vidéo promotionnelle pour l’i-Road (Cit&eacute ; Lib).

L’expérimentation, prévue pour une durée de trois ans, est soutenue par cinq partenaires :

  • Grenoble-Alpes-Metropole (la « Métro ») :
  • la ville de Grenoble ;
  • EDF et sa filiale Sodetrel ;
  • Toyota ;
  • et enfin Cité Lib, un service qui proposait jusque-là des véhicules classiques en autopartage.

L’ambition est grande : « s’ouvrir à la ville avec une conduite innovante, économique et écologique », comme on peut le lire sur la page officielle de Cité Lib.

Pourtant, le service décolle difficilement. 40 véhicules sur 70 sont en service, pour près de 150 usagers. Stéphanie Pesenti, directrice adjointe à Cité Lib, s’attendait à mieux : « On pensait démarrer avec quatre fois plus d’utilisateurs. »

A la Métro, on évite pour l’instant de commenter le lancement du projet. Un membre du Syndicat mixte des transports en commun (STCM) confie anonymement :

« La Métro communique peu car elle a quelques difficultés sur ces petits véhicules… »

Une formation d’une heure et demie

Pourtant, la « conduite innovante » promise par Cité Lib est bien au rendez-vous. C’est particulièrement vrai pour l’i-Road, star de l’expérimentation avec ses trois roues et un système directionnel à l’arrière du véhicule. Laurent Fontaine, utilisateur de l’i-Road, s’emballe :

« Les i-Road, c’est des avions de chasse. Pas pour la vitesse, mais pour leur maniabilité : tu pivotes très rapidement, c’est une expérience géniale. »

En effet, dans les enquêtes de satisfaction menées par Cité Lib, les usagers saluent en majorité l’aspect « fun et ludique » de la voiture comme avantage numéro un. Laurent Gouy Pailler, un autre adepte de la petite voiture, témoigne :

« Quand je vais déjeuner en ville, j’aime garer l’i-Road vers la place Saint-André et le téléphérique de la Bastille : c’est un lieu touristique et tout le monde s’arrête pour prendre la voiture en photo. »

Mais au-delà de l’aspect sympathique, cette plastique innovante pourrait bien constituer aussi le point faible du service. L’i-Road nécessite, en plus du permis de conduire, une formation d’une heure et demie, pour apprivoiser ce pilotage d’un nouveau genre.

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