[Article régulièrement mis à jour] Grâce aux précipitations, la pollution a largement reculé ce lundi 23 mars. Selon l’observatoire Air Rhône-Alpes, l’épisode de pollution qui a duré plus d’une semaine est terminé.
Le dispositif « alerte niveau 1 » avait été activé durant deux jours (vendredi et samedi) pour toutes les zones de la région Rhône-Alpes sur décision préfectorale.
L’observatoire indépendant prédit, malgré une hausse des polluants le mardi 24 mars en matinée, une baisse globale de la pollution aux particules fines :
« Dans l’après-midi, une perturbation gagne progressivement notre région. Elle s’annonce très active dans la nuit de mardi à mercredi d’après les prévisions de Météo France. Par conséquent le seuil d’information ne devrait pas non plus être franchi en moyenne durant la journée de mardi. »
A Lyon, il s’agit du septième épisode de pollution depuis le début de la période froide, une semaine seulement après l’épisode du week-end du 8 mars dernier.
Les origines de cette pollution sont doubles selon Air Rhône Alpes :
« Des apports extérieurs à la région avec des masses d’air chargées venant du Nord-Est de l’Europe, mais aussi des émissions locales, avec à cette saison, des émissions non négligeables dues aux chauffages d’appoint. »
Interrogé par Rue89Lyon, Nicolas Vigier, ingénieur à Air Rhône-Alpes, explique que cet épisode de pollution ainsi que le précédent du mois de mars ont trois causes :
- Le trafic routier
- Le chauffage au bois non-performant
- les épandages agricoles.
Contrairement au pic de pollution de mars 2014, les épandages agricoles, à savoir la fertilisation des champs par du lisier, du fumier ou des engrais chimiques, n’est pas la cause principale des deux pics de pollution. Il s’agit d’un « épisode mixte ».
Pour le moment, en attente d’analyses chimiques plus précises, nous ne connaissons pas la proportion de ces trois principaux facteurs.
« Mesures graduées »
Dans un communiqué, les élus Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de la Métropole de Lyon appellent à une « mobilisation de l’ensemble des acteurs politiques et économiques, ainsi que celle des citoyens » pour « préférer le covoiturage, le vélo et marche à pied, ainsi que le réseau métro, tram et bus de la Métropole ».
Les écolos proposent au Préfet d’organiser « des Assises de l’air » visant à mettre en place des « mesures graduées » en fonction de la gravité des épisodes de pollution.
L’arrêté interpréfectoral du 1er décembre 2014 (déclinaison régionale d’un arrêté interministériel de mars 2014) prévoit déjà des « mesures graduées » en fonction du niveau de pollution (information/alerte). Certaines sont automatiques (réduction de la vitesse notamment) et d’autres sont non-automatiques (comme la circulation alternée). Bref, c’est toujours une question de volonté politique.
>Article actualisé le 22 mars à 14h

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