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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Après les actes islamophobes et antisémites, beaucoup de bleu et de kaki dans les rues

C’est l’info principale qu’a donnée le préfet de la région Rhône-Alpes lors de ses traditionnels « voeux à la presse » : le plan Vigipirate reste à son niveau maximum, « alerte attentat », dans la région. Et plusieurs centaines de militaires et de forces mobiles (gendarmes ou CRS) vont se déployer ces prochains jours.

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Patrouille de militaires à la Gare Part-Dieu (Lyon)

  • 4 unités de gendarmes mobiles et/ou CRS, soit environ 400 hommes vont se déployer. Ils sont censés être « mobiles » et donc ne pas stationner devant les lieux réputés sensibles.
  • Pour le « statique », à savoir la surveillance des « sites sensibles » (lieux de culte, gares, aéroports, écoles confessionnelles), ce sont plusieurs centaines de militaires qui s’y colleront.

On va multiplier par 10 la présence de soldats dans les rues. Il y aura plus de 10 000 militaires sur le territoire national. Au moins un dixième dans la zone de défense de Lyon (qui regroupe Rhône-Alpes et Auvergne). C’est plus que le nombre de militaires en intervention à l’extérieur du territoire français.

De quoi s’interroger, à nouveau, sur l’utilisation de l’armée pour des missions de protection et de sécurité civiles.

Patrouille de militaires à la Gare Part-Dieu (Lyon)
Patrouille de militaires à la Gare Part-Dieu (Lyon), le 16 janvier 2015. Crédit AP/Rue89Lyon.

Ce déploiement massif de militaires et de forces de police devrait être effectif ce vendredi sur le terrain. Une liste de lieux sensibles a été arrêtée. Le préfet de région, Jean-François Carenco précise que la liste des lieux confessionnels à protéger a été définie « en lien avec des représentants musulmans et juifs ».

 

« Empêcher les attentats mais aussi rassurer »

Après les attaques contre Charlie Hebdo, contre des policiers et un supermarché casher, on a noté une multiplication des actes antisémites et islamophobes partout en France. Ce qui explique le recours en nombre aux soldats et policiers.

« Pour empêcher les attentats mais aussi rassurer », affirme la préfecture.

Jean-François Carenco (à gauche), Pierre Chavency (au centre) et Gérard Collomb (à droite)
Jean-François Carenco (préfet de région), Pierre Chavency (gouverneur militaire de Lyon) et Gérard Collomb (maire PS de Lyon) exposent à la presse le plan vigipirate à Lyon. Crédit : AP/Rue89Lyon.

Voici la liste (non exhaustive) des actes antisémites et islamophobes qui ont été rendus publics depuis le 7 janvier, dans le nouveau Rhône et la Métropole de Lyon :

  • Mardi 12 janvier, une librairie juive a été la cible d’un individu qui, muni d’un marteau, a cassé un présentoir avant de repartir en criant, selon des témoins, « Vous les juifs, on vous aura ! ».
  • Dans la nuit du 11 au 12 janvier, des inscriptions islamophobes et une croix celtique ont été tracées sur la mosquée de Givors.
  • Jeudi 8 janvier, une explosion dans un kebab près d’une mosquée à Villefranche a soufflé les vitres du restaurant sans faire de victimes. En l’état actuelle de l’enquête, la piste criminelle est privilégiée.
  • Toujours le 8 janvier, un lycéen de Bourgoin-Jailleu (Isère) a été agressé, lors la minute de silence observée dans son établissement en hommage aux victimes de l’attaque contre Charlie Hebdo.

Le 12 janvier dernier, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a recensé plus d’une cinquantaine d’actes antimusulmans depuis l’attentat à Charlie Hebdo. Dans la région de Lyon, ce sont les mosquées de Lyon, Villeurbanne et Givors qui seront particulièrement surveillées.


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