François Cluzet, lors de la promo de « 11,6 », film de Philippe Godeau, avait sans doute voulu faire de l’esprit. Le film s’inspire d’un fait divers qui avait défrayé la chronique : Toni Musulin alors convoyeur de fonds pour la société Loomis, avait mis les voiles avec, dans le chargement de son fourgon blindé, 11,6 millions d’euros.
Une fois interpellé pour la tentative de vol, Toni Musulin n’a jamais pu dire où se trouvait la somme de 2,5 millions d’euros, restée disparue. François Cluzet, qui a campé le rôle du convoyeur de fonds, avait déclaré des propos ainsi retranscrits dans le Progrès :
« S’il n’a plus rien à sa sortie, c’est que Michel Neyret aura piqué son butin… (rires) ».
L’ex-super flic de Lyon, alors en pleine tempête judiciaire, notamment inquiété pour des faits de corruption présumée, n’avait pas goûté la blague. A l’AFP, il avait déclaré son intention de porter plainte et dénoncé un « amalgame général » le concernant :
« Il est établi qu’au moment de la découverte du butin et de la récupération des billets, je n’étais pas à Lyon et que je n’ai pas participé au comptage. Mon nom ne figure dans aucun PV de la découverte de l’argent ».
Le journal le Progrès est également poursuivi par l’ex-super flic lyonnais.
François Cluzet comme Michel Neyret devraient être présents cet après-midi lors de l’audience de ce procès qui, en dehors du prestige de ses deux protagonistes, reste en terme de procédure une simple poursuite pour diffamation.
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