« Les Journées de l’économie, c’est à Lyon, c’est une évidence maintenant. C’est comme lorsqu’on parle d’histoire, on pense à Blois. »
Imparable. En disant cela, Pascal Le Merrer, directeur général des JECO (journées de l’économie), ne pouvait pas faire plus plaisir à Gérard Collomb, maire PS de Lyon qui a fait de la thématique économique son cheval de bataille et, même, l’angle d’attaque de ses projets politiques.
En installant à Lyon cet événement constitué de conférences denses, avec des intervenants de prestige, voilà la ville affublée de l’étiquette la plus valorisante pour son maire, actif à la rendre toujours plus attractive pour les entreprises, les cadres…
Gros programme, donc, dans la version 2014 de ces « JECO » (pour les intimes), qui ont démarré ce jeudi et s’étendent jusqu’à samedi.
On notera notamment pour la journée de vendredi une conférence avec… une absence. Celle de Thomas Piketty, auteur de ce qu’on peut désormais qualifier de best seller, « Le capital au XXIe siècle« , lequel essai a, nous explique-t-on, « relancé les débats autour de la répartition des richesses et des revenus, et permet de replacer les politiques de redistribution dans un cadre à la fois historique et analytique ».
Thomas Piketty a pour le coup annulé sa venue à Lyon, occupé à faire la promotion de son livre en Chine. Mais c’est l’un de ses mentors qui prendra en charge un propos qu’il connaît donc bien, François Bourguignon -titulaire de la chaire émérite à l’Ecole d’économie de Paris, autrefois premier vice‐président de la Banque Mondiale à Washington (de 2003 à 2007) et auteur de « La mondialisation de l’inégalité », paru en 2012.
Cecilia García–Peñalosa posera une intéressante question autour des disparités hommes-femmes : « disrciminations ou préférences ? », en tant que directrice de recherche au Cnrs (mais qu’on appelle toutefois « directeur » dans le programme des JECO).
Autre thème qui a arrêté notre regard, celui de « l’économie de la pègre » (voir à ce sujet l’article de notre blogueuse sur Rue89Lyon intitulé « L’Economie italienne sauvée par la drogue et les prostituées »).
Ou encore, la façon dont « la crise a modifié les migrations européennes », avec, notamment, l’intervention de Jean-Christophe Dumont, qui dirige la Division des Migrations Internationales à la Direction de l’Emploi, du Travail et des Affaires Sociales à l’OCDE, depuis 2010, et qui a participé par deux fois déjà aux JECO -dont on ne dira pas assez qu’elles sont lyonnaises, donc.
L’événement se clôt samedi avec une question pas idiote, mais sans doute fourre-tout et propice aux conclusions larges, ainsi formulée : « Parle-t-on mal d’économie ? ». « Journalistes, économistes, politiques ou représentants de la société civile » devraient être sur zone pour, pari osé, « livrer leurs pistes afin de mieux parler d’économie ».
Chargement des commentaires…