Face à la « Juppémania » (bientôt icône d’une gauche « modérée » en manque de figure politique acceptable ?), dans une campagne multi-forme pour être l’homme fort de la droite, en vue des élections présidentielles de 2017, il s’agit de dégainer au bon moment. Alain Juppé semble cette semaine tenir le haut du pavé.
Dans les Inrocks de cette semaine, le maire de Bordeaux se dit pour la première fois “favorable” à l’adoption par les couples de même sexe et affirme qu’il ne reviendra pas sur le mariage pour tous s’il était élu en 2017.
Que va faire Nicolas Sarkozy qui, dans son tour des villes de province, s’arrête ce jeudi soir à Saint-Etienne ? Il y sera accueilli par Georges Fenech. Lequel député UMP (sur la 11è circonscription du Rhône) a assuré, selon France Inter, que l’ex-chef de l’Etat devrait enfin donner une position sur ces questions de société.
François Fillon a, lui, plutôt fait preuve de conservatisme, préconisant d’obscures « restrictions des possibilités d’adoption par les couples homosexuels » et une réécriture de la loi leur permettant de se marier.
Environ 3000 personnes pourraient se réunir ce soir au Palais des Spectacles de Saint-Etienne, pour le meeting régional de l’ancien président de la République, qualifié de low-cost (un budget de 10 000 euros est annoncé).
Si Nicolas Sarkozy doit s’exprimer sur les questions de l’adoption par les couples gays, c’est donc le moment ou jamais, car il s’agit des dernières étapes de campagne avant les élections internes au parti pour désigner son président, fixées au 29 novembre prochain.
A écouter, ce reportage de France Bleu sur la préparation de la salle stéphanoise par « des retraités, septuagénaires et motivés » :
Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…