Le projet porté par Gérard Collomb qui a pour volonté de transformer d’ici 2030 le quartier de Part-Dieu à Lyon en « une référence internationale en matière de qualité, d’innovation urbaine et de performance économique » n’est pas au goût de tous.
Ce vendredi, le Front de Gauche de Lyon (3e et 6e) a envoyé une lettre ouverte au président PS du Grand-Lyon, dans laquelle ils dénoncent un projet qui, selon eux, ne permet pas « de prendre en compte les besoins effectifs de la population » et qui n’irait pas assez loin en terme de mixité sociale.
Pourtant, Gérard Collomb a bien lancé une consultation concernant les modifications à venir pour ce quartier. Dans un article de Lyon pôle immo sont détaillées les étapes d’une démarche allant dans ce sens :
- une réunion d’information s’est tenue le 13 septembre 2012
- un dossier consultable a été mis à la disposition du public à l’accueil de l’Hôtel de Communauté et dans certaines mairies
- des rencontres débats ont été organisées en présence du concepteur du projet
- des permanences d’information spécifiques ont été tenues depuis le 1er octobre 2012 dans les locaux de la Mission Part-Dieu
Mais cela ne semble pas suffisant puisque le peu de concertation de la population est également mis en cause par les auteurs de la lettre ouverte :
« La simple présentation du projet ne peut suffire en matière de concertation ».
Présenté notamment en vidéo, le projet Part-Dieu 2020 entreprendrait dans les grandes lignes une réfection de la gare, pour faire face à l’augmentation grandissante de sa fréquentation, mais aussi la création de 2000 logements supplémentaires. Et la réalisation d’une sky-line à la lyonnaise avec des tours hautes et surplombant la ville aux doux noms de tour Eva, Incity ou encore Silex 1 et 2.
La lettre ouverte comporte également quelques propositions que le Front de gauche portent au débat et que le parti avait notamment tenté de défendre lors de la dernière campagne municipale :
- engager une large concertation des populations concernées, dans la durée, en travaillant avec les syndicats, les associations d’habitants,
- développer la mixité du quartier, avec une place plus large faite aux logements – notamment sociaux – et réaliser des infrastructures « accessibles » au niveau de la rue,
- privilégier l’aménagement des rues, des espaces publics de quartiers, des axes de modes doux ; le traitement des passages sous les voies ferrées et sous le centre commercial doit être envisagé dans un sens qualitatif et de plus grande sécurité,
- expliciter plus clairement le mode opératoire du projet.
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