Depuis mercredi midi, les drapeaux tricolores de la mairie du 1er arrondissement de Lyon sont en berne. Un geste symbolique, décidé par la maire Nathalie Perrin-Gilbert et les élus de sa majorité Gram (Groupe de Réflexions et d’Actions Métropolitaines)-Front de gauche.
Il faut comprendre ce geste comme « un soutien aux victimes de l’offensive israélienne dans les territoires palestiniens » comme l’expliquent les élus dans un communiqué :
« Elle [la mairie] souhaite ainsi donner une autre image de la République française, celle d’un humanisme assumé. L’image d’une France pour qui la paix universelle est un idéal vers lequel, tous les jours, chacun doit s’efforcer de tendre. Et enfin, l’image d’une France qui n’assimile pas les crimes militaires d’une coalition gouvernementale, comprenant l’extrême droite, à une religion »
Si les élus pensent d’abord à Gaza, ils étendent leur geste à tout le Moyen-Orient :
« Dans tout le Moyen-Orient, de la Palestine à l’Irak, sans oublier la Syrie, face à des actions bafouant quotidiennement les droits de l’Homme et les traités internationaux, il convient aujourd’hui d’affirmer que plus qu’un droit, la paix, dans la justice, est un devoir. »
Un nouveau sujet de discorde avec Collomb
Contacté par Europe 1, l’entourage du maire PS de Lyon Gérard Collomb, maire PS de Lyon, a glissé « ne pas voir d’un très bon oeil » ce geste pris de façon isolée par la mairie du 1er arrondissement. L’entourage du sénateur-maire estime qu’il ne faut « pas mettre une mouvance plutôt qu’une autre en avant ».
Rappelons que les relations entre Gérard Collomb et Nathalie Perrin-Gilbert sont déjà tendues, surtout depuis sa candidature contre son ex-mentor aux élections municipales et sa réélection en mars dernier.
Flou juridique autour de la mise en berne du drapeau tricolore
L’entourage du maire ajoute que ce n’est « pas forcément très réglementaire ». Mais se garde bien d’être d’être catégorique. Car, comme le rappelle le Progrès dans son édition papier (ici en payant), aucun texte législatif ou réglementaire ne fixe véritablement de règles. Il est plus question de tradition républicaine liée notamment à la mort d’un président de la République.
En règle générale, c’est le préfet, sur demande du gouvernement, qui informe les maires pour la mise en berne des drapeaux lors de deuils officiels. Mais les élus locaux peuvent prendre aussi des initiatives.
Sur la mairie du 1er arrondissement, les drapeaux devraient rester en berne jusqu’à vendredi.
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