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Lancée en 2013, Smart Data est la « plateforme de mise à disposition de données qui vise à répondre aux enjeux de la métropole intelligente ». Un projet initié par le Grand Lyon, dans le but de « soutenir l’innovation et encourager la participation citoyenne », notamment grâce à la mise à disposition d’un grand nombre de données publiques (open data). Si le développement économique est largement mis en avant par les acteurs et initiateurs du projet, la « participation citoyenne » semble cependant occultée.
En cause, trois licences plus ou moins ouvertes qui régissent les conditions de réutilisation des données :
- La « licence ouverte Etalab » : mise en place par le gouvernement, elle « facilite et encourage la réutilisation des données publiques mises à disposition gratuitement. » Elle concernerait 99% des données.
- La « licence engagée » : elle « permet des échanges entre le Grand Lyon et les réutilisateurs afin de mieux connaitre les usages prévus et mieux comprendre les données. » Selon le Grand Lyon, « il s’agit d’éviter, par exemple, que le trafic routier soit envoyé devant des écoles parce que l’axe principal situé dans une rue parallèle est indiqué saturé.
- La « licence associée » : elle prévoit la possibilité de faire payer une redevance « à partir d’un seuil élevé du volume d’activité du produit ou du service créé afin d’éviter les situations de monopole » sur les données à forte valeur ajoutée, comme le trafic en temps réel. Un « garde-fou » qui limiterait « la captation massive des données par des grands groupes. » Même si, comme le précise « La Gazette des Communes », « vu les bénéfices et les moyens desdits géants, il est permis de douter de l’efficacité de la stratégie. »
Ces données seront au coeur d’une quarantaine de projets :
- L’optimisation des délais de livraison, sur laquelle l’entreprise Renault Trucks lorgne. Les données permettront d’avoir des informations précises sur l’état du trafic routier, les chantiers et autres événements perturbateurs.
- Le lancement d’un « living lab » qui vise, pour simplifier, à faire sortir les chercheurs des laboratoires en les associant le plus possible en amont des utilisateurs. Un mélange de données publiques et privées qui soulève un certain nombre de questions, à commencer par celle de la vie privée.
- La réutilisation entre les collectivités du Grand Lyon, qui pourront à terme s’échanger des données. Même si, actuellement, toutes ne bénéficient pas du système d’exploitation le permettant.
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