Dans la région Sud-Est, les prédictions de vote local diffèrent-elles de celles qui concernent le vote national ? Légèrement, oui, car dans le sondage Ifop d’avril, réalisé pour Europe1/Le Figaro/LCI, les intentions de vote donnent l’UMP vainqueur dans la région avec 28% des voix, dépassant plus largement le FN (qui obtiendrait 23% des voix) que dans le vote national. Les deux partis seraient suivis par la liste PS/PRG loin derrière, avec 13% des voix, d’EELV à 11%, la liste Modem-UDI à 8,5% et le Front de gauche à 7%.
L’abstention est la grande inconnue du scrutin qui a lieu ce dimanche 25 mai : elle a atteint 60,3% en 2009 (contre 59,5% au niveau national), un peu plus forte encore qu’en 2004 où elle était déjà à 59,6% (57,2% au niveau national). Mais devant les caméras de France 3, quasi plus d’abstentionniste. Les passants interrogés ont tous l’intention d’aller voter. « Le projet européen », « l’Europe » elle-même, semblent revêtirent chez les interviewés du trottoir tout leur sens.
Dans son débat organisé le mardi 20 mai, France 3 a placé face à face six des principales têtes de liste pour la circo soit, par ordre alphabétique, (FN), Sylvie Goulard (Modem-UDI), Renaud Muselier (UMP), Vincent Peillon (PS), Michèle Rivasi (Europe Ecologie), Marie-Christine Vergiat (Front de gauche). Lesquels ont décliné des positions nationales, faisant le constat d’un échec de l’Europe sur diverses thématiques, voulant tous opérer des changements structurels.
Renaud Muselier, en bonne posture dans les sondages, attend de la part des électeurs une nouvelle « sanction du gouvernement, comme pour les municipales ». Tandis que Vincent Peillon a rappelé que la droite est depuis dix ans à la tête de l’Union européenne et que, en cas de mécontentement, il s’agirait de passer à gauche. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Sylvie Goulard, pour qui « l’enjeu n’est pas un duel droite-gauche ». Le scrutin se faisant à la proportionnelle, « il n’y aura pas le soir de l’élection un résultat-clef (…) ; des coalitions se sont déjà formées parce que le résultat n’était pas clair », a-t-elle rappelé.
Alors que Michèle Rivasi a martelé que son parti possédait un « ADN européen », au vu de ses thèmes de prédilection, tel que le réchauffement climatique, qui ne se circonscrivent pas à l’intérieur des frontières françaises, Vincent Peillon a corrigé Bruno Gollnisch en le qualifiant non pas de patriote mais de nationaliste : « et les nationalistes jouent les uns contre les autres en Europe ».
Un débat d’une heure à retrouver en vidéo :
Le grand débat des Européennes Sud-est par france3rhonealpes
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