On entend tout, n’importe quoi et son contraire sur le vin naturel. Voici notre explicateur (on espère) définitif sur une catégorie de vin au sujet de laquelle il n’y aucune raison d’entretenir un quelconque flou. Ou pourquoi et comment le vin naturel existe, en dix points.
Par Antonin Iommi-Amunategui
So what ?
Le vin naturel n’est pas reconnu par les autorités, les instances, les officiels, pour lesquels le terme naturel n’a pas de définition réglementaire [PDF]. Mais il a une définition admise, suffisante et nécessaire, mise en mots par l’Association des vins naturels (AVN) ; une association fondée notamment par Marcel Lapierre, vigneron historique de ce mouvement. Une définition simple, qui évite toute ambiguïté.
2. Oui, le vin naturel est bio
Sinon, c’est pas trop cohérent, hein
Dans cette définition de l’AVN, le doute est immédiatement levé : un vin naturel doit être bio. C’est à la base de la charte, le premier engagement des vignerons. Ce choix cultural s’inscrit dans une logique globale, qui va de la terre cultivée jusqu’à la bouteille de vin (à noter qu’un viticulteur m’a un jour assuré pouvoir faire des vins sans sulfites ajoutés précisément parce que ses raisins n’étaient pas bio ; mais là, on marche sur la tête).
3. Non, le vin naturel ce n’est pas du vin « sans soufre »
Mais ça peut
Le soufre, les sulfites, sont produits naturellement lors de la fermentation. Par ailleurs, l’AVN autorise l’addition de faibles doses de sulfites dans les vins naturels :
« Aucun intrant n’est ajouté, le soufre demeurant l’exception. Un vin AVN contiendra donc pas ou peu de sulfites ajoutés [pour un total de 30 ou 40 mg/l maximum, fonction de la couleur du vin, loin des doses autorisées en vinification conventionnelle qui grimpent jusqu’à 200 ou 250 mg/l au total, ndlr]. »
L’absence de sulfites ajoutés est un objectif mais pas une obligation ; on qualifiera les vins naturels sans aucun sulfite ajouté de « nature ».
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