Amertume + rancoeur = insultes gratinées. Après le plébiscite pour le maire de Lyon ce mercredi, qui a confortablament retrouvé son fauteuil de président du Grand Lyon avec 92 voix sur 157 exprimées, la droite règle ses comptes. Gérard Collomb n’était arithmétiquement pas favori pour reprendre son poste à la tête de la communauté urbaine, qui deviendra Métropole en janvier 2015.
On pouvait compter à gauche 77 conseillers communautaires -qui n’étaient d’ailleurs pas tous nécessairement acquis au maire socialiste- contre 85 à droite, ainsi répartis : 15 UDI, 46 UMP, 22 Synergies et 2 FN. Pour atteindre les 92 voix, Gérard Collomb a donc nécessairement convaincu au-delà de ses partenaires « naturels ». Infligeant ainsi un petit camouflet à son adversaire François-Noël Buffet, sénateur-maire UMP d’Oullins.
Philippe Cochet, président de la fédération UMP du Rhône et député maire de Caluire, n’a pas manqué de montrer sa colère et de pointer du doigt les conseillers communautaires de centre droit, les UDI notamment, en écrivant : « Lyon, capitale de la résistance et maintenant Lyon capitale de la collaboration ».
Fabienne Lévy, présidente par intérim de la fédération UDI locale, a répondu illico : « il y a des limites à ne pas franchir ». Si dans son camp, on a pu en effet faire faux bond aux alliés UMP des municipales, elle estime que :
« Les conseillers métropolitains ont choisi leur président et personne, pas même le député maire Cochet, n’a le droit d’insulter ainsi leur vote et au delà leur dignité. »
Si, à gauche, Gérard Collomb montre sa suprématie sans parfaitement convaincre tous ses partenaires, la grande famille de la droite est loin de donner une image plus soudée.

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