Les Aventures de Buckaroo Banzai dans la 8e dimension de W. D. Richter (1984)
Ce film, en dépit de sa propension un peu trop criarde à s’autoproclamer culte en permanence, fonctionne merveilleusement en tant que madeleine de Proust des années 80 dans leur ensemble. Flanqué d’une direction artistique dont Jeff Goldblum ne devait jamais vraiment se remettre, Buckaroo Banzai plongera les trentenaires dans une nostalgie qu’ils noieront à n’en point douter dans l’alcool, et provoquera des crises d’épilepsie sensorielles chez les autres spectateurs.
jeudi 17 avril à 15h
Aux Yeux des Vivants de Julien Maury et Alexandre Bustillo (2014)
Ultimes survivants de la vague French terreur que le monde nous envie mollement et que la France méprise gaillardement, Julien Maury et Alexandre Bustillo ont pris acte des défauts juvéniles de leurs précédents essais et livrent leur film le plus abouti, digne représentant de leur approche frontale du genre horrifique. Mieux écrit (surtout dans ses dialogues, gros point faible du duo jusqu’alors), mieux dosé dans ses effets, Aux Yeux des Vivants est un slasher certes tout ce qu’il y a de plus classique, mais largement honorable – on ne va pas se mentir, voir la très mainstream Anne Marivin se lâcher comme jamais est un plaisir de tous les instants.
jeudi 17 avril à 19h30
Street Trash de Jim Muro (1986)
Ce fleuron du gore craspec, à l’inventivité saisissante dans ses écarts de mise en scène, est l’unique réalisation de Jim Muro, l’un des meilleurs opérateurs de caméra Steadycam du tout Hollywood. Ce coup d’essai au culot savamment dosé s’inscrit durablement dans le cortex par sa description sans fards des bas-fonds de l’Amérique reaganienne.
vendredi 18 avril à 19h30
Frankenhooker de Frank Henenlotter (1990)
Solide artisan du gore des années 80 grâce à des œuvres aussi jouissives et mal élevées que Frère de Sang et Elmer le remue-méninges, Henenlotter livrait avec Frankenhooker l’acmé de son cinéma frondeur en une relecture baroque des écrits de Mary Shelley, massacrée en son temps par une version française abominable (« Alors beauté ravageuse, ça biche dans tes baskets ? »). Inutile de dire que sa redécouverte en VOST et en copie numérique s’impose.
vendredi 18 avril à 21h30
Les Guerriers de la Nuit de Walter Hill (1979)
LE film sur la violence urbaine, inspirateur du genre beat’em all sur console, culte au point que le studio Rockstar Games l’honora d’une adaptation en jeu vidéo en 2005. Aussi iconique dans sa mise en scène des troubles à l’ordre public que dans le look de ses différents belligérants, bien au-delà de l’incitation à la haine qui lui fut bêtement reprochée, Les Guerriers de la Nuit conserve toute sa puissance d’évocation 35 ans après sa sortie.
samedi 19 avril à 13h
Le Locataire de Roman Polanski (1976)
Bien avant de démontrer à la face du monde à quel point sa femme joue mal, Roman Polanski fut le metteur en scène le plus anxiogène sur la place mondiale. Plongée dans une folie intimiste encore plus dérangeante que son précédent Rosemary’s Baby, cette adaptation enfiévrée du roman de Roland Topor place le créateur au centre d’un dispositif en miroirs déformants, qu’une vision en 35mm ne devrait pas manquer de mettre somptueusement en relief.
dimanche 20 avril à 21h30
Au Nom du Fils de Vincent Lannoo (2013)
Par souci d’équité et de rentabilité des anciens articles en nombre de clics, je vous renvoie vers ce post précédent, avec toute la tendresse possible.
lundi 21 avril à 15h
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