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Ça m’est arrivé plusieurs fois au cours des derniers mois. Ça se passe généralement en soirée, un bon pote s’approche et me dis « Faut que je te parle d’un truc ».
Je tends une oreille inquiète et me prépare au pire. Que va-t-on m’annoncer ? Un cancer, des problèmes d’argent, une séparation, un amour caché depuis des années ? Et puis la sentence tombe :
« Julie et moi on déménage à Oullins. »
- (qui comme chacun le sait est la Part-Dieu et non la Presqu’Ile). Il suffit de 12 minutes de métro pour relier les deux. Alors qu’il faut 14 minutes avec un changement depuis l’Hôtel de Ville de Lyon.
- Mais amis déménagent à Oullins parce qu’il y a des maisons. Que mes amis en couple avec enfant succombent à l’achat d’une maison pour pouvoir faire gambader leurs marmots (et passer leur week-end à tondre la pelouse) reste logique. Mais le phénomène touche aussi les plus jeunes. Car figurez-vous qu’on trouve des collocations de fou à Oullins. Finies les chambres miteuses et bas de plafonds dans le Vieux-Lyon. Bonjour aux chambres grandes comme un palace avec option jardin et potager, cuisine immense et table de ping-pong dans le garage.
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