SUR LYONCAPITALE
Une enquête préliminaire ouverte il y a déjà plusieurs mois par le parquet de Lyon vise le promoteur Jean-Christophe Larose et sa société installée dans le célèbre cube orange de la Confluence, le groupe Cardinal. La justice s’intéresse à plusieurs volets distincts, pointant des montages et opérations réalisés dans le quartier de la Confluence et impliquant les pouvoirs publics, révèle le journaliste de Lyon Capitale.
Promoteur immobilier à qui Gérard Collomb a donné la clé du quartier symbole de ses deux mandats de maire, le groupe Cardinal est associé pour chacune des opérations de la Confluence à deux opérateurs publics : la Caisse des dépôts et consignations (et donc l’Etat) et Rhône Saône Développement (une filiale de Voies Navigables de France). Qu’est-ce que ces deux sociétés publiques font dans un système d’opérations qui, pour certaines, aboutissent dans des paradis fiscaux ? En effet, une enquête publiée dans le mensuel montre Jean-Christophe Larose à un bout ou à un autre d’opérations immobilières (dont quelques-unes réalisées à la Confluence) aboutissant à des commissions s’élevant à plusieurs centaines de milliers d’euros versées en Suisse.
Au commencement, c’est le départ précipité de Nicolas Le Bec pour Shanghai en juillet 2012 qui a ouvert les premières investigations judiciaires. Le cuisinier étoilé avait soudainement quitté Lyon, laissant son restaurant La Rue Le Bec du jour au lendemain. La presse titrait à l’époque sur le mystère Le Bec. À l’époque, Nicolas Le Bec avait mis en cause directement le maire de Lyon, Gérard Collomb, dans l’échec de son bateau amiral de la Confluence, affichant un désastre financier de près de 5 millions d’euros.
Jean-Christophe Larose, patron du groupe Cardinal, était le propriétaire des Salins, les locaux dans lesquels Nicolas Le Bec avait installé ses cuisines, adossées au cube orange de la Confluence.

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