En France, on compte 2 millions de logements vacants. A partir des chiffres de l’Insee (2010), Rue89 a cartographié la part de logements vacants dans 36 705 communes françaises.
En Rhône-Alpes, le taux de logements inoccupés est plus haut que la moyenne nationale (qui est de 7%), pour les grandes agglomérations : Lyon et Grenoble sont à 8,81%, Saint-Etienne à 10,87%, Vienne à 10,81. Villeurbanne est légèrement au-dessus de cette moyenne nationale, avec un taux de logements inoccupés de 7,14%.
En revanche, on remarque des taux plus bas dans la vallée du Rhône, qui flirtent aux alentours de 3 ou 4%, comme pour Brignais (3,43%), avec des exceptions entre 5 et 6% comme pour Limonest (5,81%) et Miribel (5,83%).
La proche banlieue de Lyon, à l’exception d’Oullins (8,08%), La Mulatière (7,07%), et Vaulx-en-Velin (7,10), tous trois au-dessus de la moyenne nationale, les taux sont variables et restent en-deçà de 7%. Bron atteint à 6,98%, alors que son voisin de Saint-Priest n’a « que » 4,27% de logements vacants.
Dans la région, ce sont majoritairement les petits villages, souvent situés dans le département de la Loire, qui collectent les taux les plus élevés. Ainsi des communes comme Grézieux-le-Fromental peuvent dépasser les 17% de vacances. A noter : la commune ne compte que 54 logements, dont 10 vacants. Ou encore Bussières, commune de 781 logements, dont 132 vacants, portant le taux de vacance à 16,84%.
On saluera la bonne élève de la région, la commune de Saint-Laurent-de-Vaux dans le Rhône, qui ne compte aucun logement vacant.
Si le haut taux de vacance dans ces petites communes porte la marque de la désertification des campagnes, c’est un tout autre phénomène à l’oeuvre dans les grandes agglomérations comme Lyon, on s’en doutera.
La fondation Abbé-Pierre recense 3,5 millions de mal-logés en France. La ministre du Logement Cécile Duflot, avait pris pour objectif des réquisitions de logements vacants pour parer à ce manque. Mais, ainsi que l’écrit Rue89, aucune réquisition effectuée en 2013.

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