C’est un anniversaire à l’arrière-goût amer. La raffinerie, qui célèbre cette année ses 50 ans d’existence, est en perte de vitesse : elle a perdu 100 millions d’euros en 2013. Ces mauvais résultats inquiètent les dirigeants, posant la question de la viabilité du site. Inquiétude qui transparaît dans l’entretien accordé au journal Le Progrès par le directeur du site, Daniel Aussenac :
« La pérennité du site passe par sa capacité à gagner de l’argent et à assurer sa rentabilité économique. Quand je vois la crise du raffinage, je ne peux pas être totalement confiant. Aucun site industriel ne peut résister très longtemps à des marges économiques insuffisantes. ».
Classée Seveso 2, l’établissement fait partie des cinq raffineries françaises que Total exploite encore sur le territoire. Les 600 salariés raffinent près de 5 millions de tonnes de pétrole brut par an.
La direction de la branche raffinage-chimie pour la zone Europe de Total reconnaît même qu’une « vague de rationalisation […] paraît incontournable » : c’est donc le secteur entier de la raffinerie qui semble en crise.
La question qui se pose désormais est de savoir si le site de Feyzin sera à même de répondre aux critères mis en place par la direction pour juger de sa pérennité : la maîtrise des coûts, la disponibilité et la fiabilité de l’outil industriel, et la sécurité des personnes et des biens.
Il reste à savoir si par « maîtrise des coûts », la direction entend « plan social ». Affaire à suivre.
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