On a beaucoup parlé de Nathalie-Perrin-Gilbert cette semaine. Ce vendredi, elle avait convoqué la presse. Mais pour une autre raison. Il s’agissait en effet de la conférence de presse de lancement de la campagne municipale pour le Gram et le Front de Gauche, qui partiront unis en mars 2014.
A la tribune, la maire du 1er arrondissement, en congé du PS mais aussi Armand Creus, conseiller régional Front de Gauche, Aline Guitard, secrétaire de section du PC et Andréa Kotarac, co-responsable national des jeunes du Front de gauche.
Pour connaître le reste de la composition de l’équipe, il faudra attendre mi-janvier.
Par contre, les tout nouveaux alliés tenaient à exposer quelques directions.
« Ce qui nous unit, affirme Aline Guitard, c’est qu’on a comme boussole non pas les questions de finance mais l’humain d’abord. Lyon ne peut pas fonder son développement sur la seule logique de compétitivité. »
Le programme est encore en cours de réflexion, mais déjà quatre axes forts se dégagent expliquent les quatre compères :
- La solidarité
« Une solidarité entre les territoires de la Métropole, avec les sans toits, les précaires, les travailleurs pauvres, les personnels dont les entreprises sont menacés de fermeture, entre les générations », précise Aline Guitard.
Le groupe propose par exemple la gratuité des transports en commun pour les chômeurs ou bénéficiaires du RSA ou encore la création d’habitats intergénérationnels.
- L’écologie
A ce sujet, Aline Guitard prévient :
« Nous constatons qu’ELLV a fermé la porte mais nous continuons à discuter avec des militants écologistes. »
Son collègue, Andréa Kotarac détaille ensuite quelques premières propositions comme la création d’un parlement de l’écologie, d’un plan d’isolation logement, de lutte contre le gaspillage en terme d’éclairage public….
Puis, il en profite pour critiquer la gestion du récent pic de pollution aux particules fines :
« La moindre des choses aurait été de proposer les transports en commun gratuits. »
- La construction d’une métropole réellement démocratique
Nathalie Perrin-Gilbert avertit : pour la nouvelle union, la Métropole oui. Mais une métropole qui « réduit les inégalités entre les territoires qui la composent et avec les territoires environnants ». Pour cela, ils proposent la mise en place d’un observatoire des inégalités territoriales dont les données seraient accessibles à tous. Par ailleurs, pour la maire du 1er, le conseil métropolitain devra être élu au scrutin de liste en même temps que les municipales :
« Aujourd’hui, on ne sait toujours rien du mode de scrutin de la future Métropole. C’est une forme de hold-up démocratique ».
- L’emploi et les services publics
Armand Creus termine ce tour de table thématique :
« La crise n’explique pas tout ! », s’emporte-t-il, faisant référence aux différentes entreprises en difficulté actuellement dans l’agglomération (Kem One, Nexans, Veninov…)
Avant d’ajouter :
« Nous voulons proposer un projet d’alternative au capitalisme financier qui ravage Lyon et bientôt la Métropole. »
A propos des services publics, Armand Creus pointe du doigt la gestion privée de différents dossiers tels que l’eau, le chauffage urbain, les transports et les déchets :
« Gérard Collomb dit que c’est la modernité. Nous on dit que ce n’est pas la modernité. La gestion en régie publique a un coût inférieurs à la délégation au privé. »
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