Cette opération est d’évidence d’envergure. Elle constitue le cœur de la reconversion d’un territoire nouvellement emblématique de l’agglomération lyonnaise, le quartier de Confluence, longtemps dévolu à l’industrie et aux transports, jusque là déconsidéré voire oublié. Elle se développe, au Sud de la Presqu’île, épicentre historique de Lyon, dans le paysage privilégié du bord de Saône, de la Balme qui lui fait face et d’une place nautique créée pour l’occasion.
La prise en compte de la question environnementale a nourri le projet urbain : choix furent faits d’une densité exceptionnellement forte pour les îlots de logements sans oublier les performances énergétiques des bâtiments ; de retrouver un équilibre avec une généreuse promenade en bord de rivière, des jardins aquatiques, et une place nautique traversée de deux élégantes passerelles. 12 agences d’architecture françaises et internationales ont travaillé sur 3 îlots. Leurs réponses singulières pour la plupart font écho à une donnée actuelle : la mise en compétition des villes. Dans ce jeu, marketing urbain et « starchitecture » sont les rois. L’avenir dira, avec la vie qui s’installe, si le pari ambitieux est réussi. par Valérie Disdier
La décennie :2005-2001
Les réponses architecturales assumant la question environnementale se multiplient, faisant émerger une nouvelle esthétique et une complexsification des programmes. Des matériaux comme le bois reviennent sur le devant de la scène. Parallèlement, les grands ensembles des années 60 sont revisités en réponse à la crise qu’ils traversent. Enfin, le désir de « signes forts » pour des programmes architecturaux ou urbains s’amplifie. Ici, l’architecture devient une marque, un logo, dans un contexte d’accélération de la mise en compétition des villes et de ses corollaires, marketing urbain et « starchitecture ».
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