Ce matin, la ligne défendue par le parti de Marine Le Pen concernant la une de Minute semblait très claire : la condamnation.
Le FN qui a soutenu l’hebdomadaire d’extrême droite dans les années 1970 veut poursuivre sa campagne de dédiabolisation. Il serait donc mal venu d’être associé à ce genre de propos racistes.
Ce mercredi matin sur France Info le vice-président du FN, Florian Philippot, a qualifié d’ »inadmissible et choquante » la couverture tout en dénonçant une « récupération politique du gouvernement ».
Ce soir, à Lyon, lors d’une conférence de presse de présentation des têtes de liste des différents arrondissements, le vice-président du FN a repris ces mêmes termes, qualifiant au passage Minute de « torchon ».
Christophe Boudot défend la « liberté d’expression » de Minute
Pourtant, le chef de file du FN à Lyon, Christophe Boudot n’est pas sur la même ligne. Partisan de Bruno Gollnisch (l’ex-challenger de Marine Le Pen à la présidence du FN), il a repris le vieux refrain de l’extrême droite française pour évoquer des propos racistes ou négationnistes.
Au micro de Lyon Capitale, il a ainsi défendu la « liberté d’expression » quand la journaliste lui a demandé s’il « dénonçait » la « une » de Minute :
« Je ne dénonce personne. Je ne suis pas magistrat. C’est un coup médiatique de Minute. Nous sommes en France. Nous sommes en liberté d’expression. Chacun peut faire ce qu’il veut. Moi, personnellement, je ne l’aurais pas fait. Mais ce n’est pas la peine d’en rajouter dans un contexte délétère. »

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