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Rentrée universitaire : La guerre des prises électriques

Recharger la batterie de son ordi, c’est le défi quotidien de nombreux étudiants. Peu d’amphis en sont équipés, faute d’argent. Reportage de Rue 89 dans les facs parisiennes.

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Un amphithéâtre sans prise à Tolbiac. © Frédéric Leclerc-Imhoff / Rue 89

Après les joies des inscriptions – parcours du combattant ces jours-ci pour les étudiants – se pointent celles de la prise électrique. Pour tous les téméraires qui travaillent sur ordinateur portable à la fac, il faut prendre des forces pour trouver coûte que coûte de l’électricité.

Julia étudiait à Aix-en-Provence et vient d’arriver à Assas (Paris). Elle se souvient du jour où la demande électrique était telle qu’elle a provoqué un black-out dans sa fac provençale :

« Les gens branchaient multiprise sur multiprise. A la fin, les plombs ont sauté, puis ils ont condamné les prises. Depuis, ils ont rénové les amphis… mais n’ont pas installé de prises. »

L’ordi branché dans le couloir

« En cours, il n’y a quasiment pas de prises électriques. Il m’est arrivé de me casser parce que je n’avais plus de batterie », raconte Raphaël Aupied en master 1 d’histoire à Paris-I.

Autour d’Eva, les mêmes problèmes se posent :

« Plusieurs fois, j’ai vu des amis sortir entre deux cours pour aller brancher leur ordinateur dans le couloir et attendre qu’il recharge un peu pour le prochain amphi. »

Ceux qui n’abdiquent pas trouvent des stratagèmes pour recharger leur ordi. Djihad Hazzab, en deuxième année de droit à Nanterre, s’en amuse :

« Pour économiser la batterie, j’éteins le WiFi, je mets mon ordinateur en “mode avion” et je mets la luminosité au minimum. A chaque pause, je l’éteins en espérant gagner quelques minutes de batterie. Et quand je n’ai plus de batterie, je sors mon dictaphone et j’enregistre le prof. »

Nancy, en master d’écologie à Jussieu, a « décidé d’apporter [sa] propre multiprise à la fac » et de la brancher aux rares endroits disponibles dans les salles de cours.

Plus d’ordis, moins de prises dispos

Les étudiants d’aujourd’hui ne peuvent pas se passer de l’ordinateur pour travailler. Selon l’Insee, ils étaient 97,1% à en posséder un à la maison en 2011. Pour ceux qui sont en droit ou en médecine – et qui ont énormément de choses à prendre en note chaque jour –, la bataille pour trouver des prises à la fac est harassante.

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