Primaires ouvertes à droite interrompues à Grenoble, deuxième épisode du feuilleton : à la mairie, on réfute « bien évidemment » les accusations de Jean-Claude Peyrin, le patron de l’UMP en Isère, selon lesquelles le maire de Grenoble, en ne répondant pas aux sollicitations, aurait empêché la tenue du scrutin des 6 et 13 octobre. Et pour couper court à toute polémique, Michel Destot a fait porter une lettre ce mercredi après-midi au siège de l’UMP Isère dans laquelle il écrit avoir même « pré-réservé la Maison des associations » qui avait aussi servi aux primaires socialistes avant la présidentielle.
« Faut être sérieux, nous faire porter le chapeau, faut pas exagérer! La vraie raison qui a poussé Jean-Claude Peyrin à suspendre les primaires à droite à Grenoble (lire ici), ce sont les querelles intestines au sein de l’UMP. C’est tellement compliqu é entre eux de s’entendre qu’ils n’ont rien trouvé de mieux que cette excuse des lieux de vote et que de taper sur le maire de Grenoble. On se demande qui ils veulent torpiller… »
Ce mercredi après-midi, on ne cachait pas un certain agacement dans l’entourage de Michel Destot, c’est peu de le dire… Et les explications n’ont pas tardé :
« Il n’y a absolument aucune volonté du maire de ne pas répondre aux demandes de l’UMP 38 à qui un devis a été adressé en juin pour l’usage de 19 lieux de vote ainsi que le matériel nécessaire (chaises, tables, urnes, isoloirs…), comme cela avait été demandé dans le courrier du mois de mai de Jean-Claude Peyrin. »

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