Notre article « Logement : l’arnaque « au mandat cash » sévit sur le Bon Coin » a suscité de nombreuses réactions… et révélations. Certains crient leur ras-le-bol de la politique du Bon Coin. D’autres partagent leurs bons plans pour repérer les annonces frauduleuses. Et chacun y va de son expérience, avec notamment des arnaques « au mandat cash » dans d’autres domaines que le logement, ou encore des arnaques « inversées », où c’est l’escroc qui cherche à acheter un bien. Voici quelques commentaires sélectionnés.
Un riverain raconte avoir été confronté à une tentative d’arnaque « au mandat cash » lors de sa recherche de logement, « il y a un mois ». Danaé a alors signalé l’annonce au Bon Coin :
« Ils m’ont juste répondu que l’annonce leur paraissait honnête. Mouais… C’est tellement facile de profiter de la crédulité des gens, surtout que l’on peut toujours douter. Les bonnes occasions, cela existe. mais ce genre de pratiques se multiplient de façon effrayante.
En bon observateur, Danaé propose quelques pistes pour reconnaître ce type d’arnaques :
« Un élément pour les repérer, les très grands copier-coller, sans faute ou presque, qui ne répondent pas forcement avec précision aux questions posées et les bouts de textes effectivement personnalisés, là, blindés de fautes… »
Quant à PB, il a vécu la même expérience. Mais à Paris, cette fois. Celui pour qui « on repère vite les arnaques » est excédé par la réponse du Bon Coin lorsqu’il a voulu dénoncer des « bailleurs malveillants » :
« Le vrai problème, c’est que le Bon Coin ne fait rien (…) Ils m’ont répondu avec un mail automatique me disant qu’ils ne pouvaient rien y faire sans davantage de preuves (je ne sais pas ce qu’il leur faut de plus !), et m’invitaient « à ne pas donner suite à cette annonce si j’avais des doutes quant à sa véracité »… A quand une politique de répression des annonces frauduleuses digne de ce nom sur le Bon Coin ?! »
Chloé, terre-à-terre, a tiré une conclusion : toujours choisir la proximité.
« Ça, c’est pour les logements mais même pour les objets d’occasion, il faut se méfier des vendeurs qui demandent des mandats cash. Idem, je n’envoie jamais de chèque sans avoir vu l’objet que je souhaite acheter. Je demande à rencontrer physiquement le vendeur et lui paye en liquide contre l’objet. Donc il faut habiter dans la même ville… »
Capture d’écran du site du Bon Coin
Le bon plan pour déjouer l’arnaque : « faire une recherche inversée »
Il y a aussi ceux qui ont mis en place leurs propres stratégies pour détecter les annonces douteuses. Puisque les escrocs réutilisent souvent en masse des photos copiées sur le web, Claire a une astuce :
« Le plus simple quand on recherche un appartement sur ce type de site, c’est de faire une recherche d’image inversée avec les images mises dans l’annonce. En fait, ça permet de savoir dans quel autre site elles ont été utilisées, et souvent, dans le cas des arnaques, les escrocs reprennent des photos de seloger.com, etc. »
Cette idée n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Reste a savoir comment faire. Suite à la question de DE CHAUMONT, Claire en détaille le mode d’emploi :
« Dans Google image, vous cliquez sur le petit appareil photo dans la barre de recherche et ça va afficher un champ ‘coller l’url de l’image’. Vous copiez l’url de l’image de l’annonce, vous le collez dans la barre de recherche, et Google va retrouver les images semblables dans d’autres sites. »
Zoé s’est empressée de tester le bon plan de Claire. Et le valide :
« Dingue ! Au moment où je lisais cet article, je recevais la réponse d’un monsieur souhaitant louer son appartement à Bruxelles… mais vivant en Australie (…) Alors que je trouvais quand même qu’il ressemblait un peu trop à un hôtel, je tombe, grâce à la recherche inversée… sur un magnifique penthouse à acheter… en Nouvelle-Zélande ! J’attends maintenant avec impatience le coup du mandat ! »
L’arnaque inversée ?
Au milieu des témoignages de riverains, une question revient souvent : celle de l’ « arnaque inversée ». En effet, si notre article ciblait le cas spécifique du logement, cela peut concerner tout type de biens. Marceau, un riverain qui « en a marre du Bon Coin », en a fait l’amère expérience :
« Sur le bon coin j’ai mis ma voiture à vendre. Je reçois immédiatement des SMS avec des adresses mél de contact. Et là la machine à arnaque se met en route, toujours des personnes à l’étranger qui ne peuvent se déplacer et demandent de payer par mandat cash. »
Comme le montre ce cas, ce sont parfois les acheteurs qui demandent à payer par mandat cash. La manière de s’y prendre est tout aussi louche. Ehoarn est dubitatif :
« C’est marrant, je viens de déposer aujourd’hui même une annonce pour vendre un meuble, et j’ai eu un mail d’une personne souhaitant, à l’inverse de ce que vous décrivez, payer par mandat cash… arnaque aussi ? »
Alors que, par définition, l’arnaque « au mandat cash » consiste à détourner de l’argent, comment peut on se faire avoir quand c’est à nous de recevoir des sous ? Woofy, qui tente d’en comprendre le fonctionnement, fait preuve d’une imagination débordante :
« Comment fonctionne cette arnaque en sens inverse ? (…) J’imagine qu’ils ne se déplaceront pas pour récupérer l’objet vendu ? Si oui, j’imagine alors que le mandat cash nous fait croire qu’on a l’argent, et au moment où l’objet est parti, l’argent s’envole. Ou alors c’est pour récupérer nos informations : identité, informations bancaires, adresse… tout ce qui est nécessaire pour faire des prêts à notre nom quoi. »
Si ces témoignages montrent effectivement que l’arnaque « au mandat cash » peut être inversée, reste à en comprendre le fonctionnement. Pour cela, les forums peuvent donner des pistes.
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