« Cette rencontre s’inscrit dans le contexte de décentralisation et de métropolisation. En effet, suite au projet de réformes des collectivités territoriales, une nouvelle cartographie se dessine avec la création d’entités métropolitaines. Ces processus à l’oeuvre entraînent ainsi une nouvelle répartition des compétences au sein du pôle métropolitain. »
La Fondation Abbé Pierre, le Comité local pour le logement autonome des jeunes de Lyon (CCLAJ) et l’Alpil, association d’ »action pour l’insertion par le logement », prennent en charge la programmation de cette première édition de Prospective logement, mais aussi la plume pour plusieurs tribunes publiées sur Rue89Lyon, dont voici quelques extraits.
1. Cynthia, 18 ans : « mon salaire chez Vente Privée ne me suffit pas pour me loger »
« Toute mon enfance je l’ai faite dans un foyer. A mes 18 ans au mois d’août, je suis retournée chez ma mère qui habite à côté de Lyon. Ça se passait très mal et il y a deux jours ma mère m’a mise dehors. Pour le moment je loge chez une amie mais cela ne peut pas durer. Je veux m’en sortir et réussir ma vie.
J’ai actuellement un emploi chez Vente Privée que j’ai trouvé grâce à Pôle Emploi mais ce salaire ne me suffira jamais pour pouvoir me payer un logement sur Lyon et subvenir à mes besoins. Je n’ai aucune idée des droits ou des aides dont je peux bénéficier. En espérant avoir de l’aide de votre part. »
Par Kheira Boukralfa, responsable du CLLAJ Lyon (Comité local pour le logement autonome des jeunes), lire la suite.
2. Impossible d’obtenir un logement social : « faisons un seloger.com des HLM ! »
Seuls 4 français sur 10 connaissent les modalités d’attribution des logements sociaux. Les six autres participent bien involontairement mais vigoureusement à la construction du mythe de la triche organisée et des passe droits généralisés. A leur décharge, la grande majorité des bailleurs sociaux, dont je suis, ne communiquent que trop rarement et timidement sur leurs pratiques et règles du jeu.
Nos règles d’attribution et notamment celle de la réservation des logements par les co-financeurs nous ont conduit à saucissonner l’offre de logement sociaux mais aussi son mode d’attribution. Cela se traduit par la multiplication des guichets d’enregistrement mais aussi celle des filières de traitement.
Ainsi les professionnels aussi motivés et compétents soient-ils passent d’avantage de temps à rapprocher administrativement une offre de logement avec une demande valable selon des critères d’une complexité matricielle parfois insoluble :
« Alors pour ce T2, il me faudrait une femme seule mais avec enfant en bas âge et si possible reconnue prioritaire sur le contingent préfectorale mais pas bénéficiaire des minima sociaux car cela va déséquilibrer le peuplement de la résidence».
Par Cédric Van Styvendael, directeur Général de « Villeurbanne Est Habitat », lire la suite.
3.Logements mal isolés et passoires thermiques : « la transition énergétique doit être sociale »
La transition énergétique concerne tout le monde. Une partie conséquente de nos concitoyens est plus visée car plus exposée au prix des énergies, et moins armée car elle ne dispose pas des moyens de se loger dans des logements sobres et performants.
Par ailleurs, c’est dans la population des ménages précaires que l’on trouve ceux qui occupent les logements énergivores : les passoires thermiques. Ces ménages sont captifs du poids de leur « dépense contrainte » (logement+énergie+eau principalement) qui représente la moitié du budget des ménages pauvres et modestes, et 40% de celui des ménages au revenu médian.
Par Bertrand Lapostolet, responsable de programme Fondation Abbé Pierre, lire la suite.
4. Le logement dans l’œil du cyclone
Chacun comprend aujourd’hui que le logement est non seulement un droit fondamental, mais un élément du pouvoir d’achat des ménages, qui joue sur la consommation. Le logement est un secteur important d’emplois non délocalisables. Le logement est un élément de composition de la ville, de la mixité, de la dépendance aux transports.
C’est un véhicule massif de notre impact environnemental : matériaux de construction, consommation énergétique, étanchéification des sols. C’est aussi, par sa construction, sa maintenance et son usage, un élément de recette fiscale, de redistribution, un levier de justice sociale.
Par Marc Uhry – Directeur régional de la Fondation Abbé Pierre, lire la suite.
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