La direction du laboratoire pharmaceutique Sanofi va présenter mardi un nouveau plan de réorganisation de sa branche Recherche et Développement en France, qui n’affiche que 207 suppressions d’emploi sur 5 000 d’ici la fin 2015 mais préfigure un «désengagement» de la recherche. Selon un document préparatoire au CCE, une centaine de chercheurs en maladies infectieuses de Toulouse devraient être mutés à Lyon.
Le nouveau projet, présenté au comité central d’entreprise, intègre désormais le sort de l’établissement de Toulouse et de ses 617 salariés, qui était en pointillé dans un premier plan retoqué le 11 mars par la cour d’appel de Paris pour insuffisance d’information du CCE et d’effort de reclassement des salariés.
Avec le site de Montpellier, qui doit se recentrer sur le seul «développement», et y perdre 230 de ses 1.064 salariés par le jeu des mutations et des suppressions nettes d’emplois, Toulouse est le plus affecté par la volonté de la direction de «réduire la dispersion» de sa recherche, en privilégiant la région parisienne, Lyon et Strasbourg.
Selon un document préparatoire au CCE, Toulouse devrait conserver 364 salariés, après une centaine de mutations de chercheurs en maladies infectieuses vers Lyon, 63 suppressions d’emploi essentiellement dans les fonctions support (administration, informatique, finances…), et environ 80 transferts de fonctions support vers d’autres régions ou d’autres secteurs du groupe.
C’est mieux que la disparition redoutée depuis juillet 2012 lorsque la direction avait suscité la colère des salariés et des élus locaux en déclarant: «La vocation du site de recherche de Toulouse reste à préciser: toutes les options seront étudiées».
C’est moins que l’espéraient les salariés qui ont multiplié les actions pendant près d’un an et qui tablaient sur le maintien de «500 emplois sur le site» conformément au rapport de la mission ministérielle nommée par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

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