Qui dit pont de mai ne dit pas retours chez maman ni escapades pour de nombreux étudiants qui n’ont plus les moyens de prendre les transports. Sauf à se débrouiller.
Pour ce pont le plus long de l’année, les projets d’escapades ou de retours chez papa-maman ne sont pas à l’agenda pour les étudiants de l’université Paris-VII. « Pas le temps, pas l’argent », résume Richard, 22 ans, étudiant en traduction.
« Pas le temps », parce que pour beaucoup, mai est le mois des partiels. « Pas l’argent », parce que cette année, pour la première fois depuis le début de ses études, il n’a pas trouvé d’emploi. A contrecœur, il a du demander un coup de main à ses parents. Pour survivre. Pas pour rentrer les embrasser de temps en temps.
« J’ai failli arrêter mes études. Mes parents ne sont pas riches et je les fous presque dans la merde en faisant des études. »
Ses parents ont pris un crédit (« ça ne les dérange pas de s’endetter pour aider leurs enfants. Ils ne veulent pas qu’on ait la même vie qu’eux »), ses tantes ont participé, et Richard a finalement continué ses études.
Progressivement, le coût des études secondaires augmente (+1,9% cette année) et devient de plus en plus difficile à supporter pour les parents : selon l’Unef, un tiers du budgetmensuel des foyers au salaire médian passe dans les études des enfants
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