Banderole de tête de la manifestation du 1er mai à Lyon, entre la place Jean Macé et la place Bellecour. Photo : Laurent Burlet/Rue89Lyon.
Opposées à l’Accord national interprofessionnel (ANI) sur l’emploi, la CGT, la FSU, Solidaires et CNT appelaient à une manif. Alors que les signataires de l’accord, la CFDT, la CFTC et l’UNSA se rassemblaient pour un pique-nique au parc des berges du Rhône, à Gerland.
Sans parler du traditionnel rassemblement de FO devant la plaque dédiée aux canuts, à proximité de la mairie du 4e arrondissement.
« Hollande nous a trahis »
Derrière la banderole de tête, les slogans et prises de parole étaient très hostiles au chef de l’Etat.
Amar Lagha, membre du bureau confédéral de la CGT, estime que les électeurs de François Hollande ont été « trahis » :
« La CGT a appelé à voter contre Sarkozy et pour François Hollande. Il nous a fait des promesses allant dans le sens de l’interdiction des licenciements boursiers. Il ne les a pas tenues ».
Sur le même ton, au micro du camion-sono, Philippe Baot de la CGT chômeurs s’égosillait contre le gouvernement :
« François Hollande, c’est le patron des patrons. Non à l’ANI qui va nous amener des salaires de misères et une diminution de la protection sociale. La trahison, ça se paye ».
Contrairement à l’année dernière et au vu des propos tenus, les drapeaux socialistes avaient déserté le cortège.
Outre une CGT qui représentait plus des deux tiers de la manif, on notait environ 200 personnes du Front de gauche. Les autres groupes étaient peu fournis, à l’image de la quinzaine de militants d’Europe-Ecologie/Les Verts (EELV) ou de la petite centaine de personnes qui défilaient sous la bannière de Solidaires.
Quant aux anarcho-syndicalistes (une centaine de personnes), ils affichaient leur division entre la CNT et la CNT-Solidarité Ouvrière, une scission de la CNT, créée en novembre 2012.
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