« Promised land » est plutôt bon, évidemment, Gus Van Sant est un réalisateur haut de gamme. Mais le film est lourdingue, très didactique, il appuie là où il n’y a pas besoin. Matt Damon, excellent (et ne parlons même pas de l’actrice Frances Mc Dormand, toujours fantastique), arrive chez les « bouseux » et tout ne devient plus que manipulation, contre-manipulation. Qui est le plus con ds l’histoire. L’énorme société qui l’envoie prospecter, Global, « pèse 9 milliards » et elle est prête à tout.
Gus Van Sant veut délivrer un message, clair, sans détour : l’exploitation du gaz de schiste est aujourd’hui polluante et tue. Il oublie pour cela la finesse psychologique, la délicatesse de la trame dont il est pourtant coutumier. Les deux rebondissements de la fin sont-ils vraiment nécessaires? La pseudo histoire d’amour est là parce que dans le cahier des charges hollywoodien il doit y en avoir une…
Franchement, c’est grossier. En fait, ce n’est vraiment pas un film pour les Européens, où l’information concernant le gaz de schiste et son extraction par fracturation est quand même bien diffusée! Et où le principe de précaution prévaut encore…
C’est un film hollywoodien, pour les Américains, pour (pardonnez-moi) ces bouseux-là, qui sont surtout des paysans à l’agonie et à qui on promet des millions pour extraire le précieux gaz de leurs terres.
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