Ce mardi matin, à Lyon, lors de l’inauguration du troisième salon Innorobo consacré à la robotique, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a annoncé un plan de 100 millions d’euros pour la filière robotique française. Ce qui a donné dans la dépêche AFP (via europe1.fr), cette déclaration :
« Nous mettons sur la table 100 millions d’euros ».
Sous-entendu, l’Etat mettra 100 millions d’euros. Il n’en est rien.
Une partie voire une majorité de cette somme proviendra du privé.
Bruno Bonnell, président du syndicat Syrobo, l’expliquait dans un entretien publié ce mardi matin sur le site de l’Usine Nouvelle :
« Le plan est fondamental. Il va permettre de mobiliser jusqu’à 100 millions d’euros, dont les 60 millions d’euros du fonds Robolution Capital ».
Certes, la Caisse des Dépôts et Consignations (donc indirectement l’Etat) via CDC Entreprise est intéressée pour investir mais ce fonds Robolution a d’abord pour ambition d’aller chercher des investisseurs privés, avec un ticket d’entrée à 300 000 euros, comme l’explique l’un des initiateurs de ce fonds au site Frenchweb (voir la video à 3’28).
Bruno Bonnell insiste bien sur le caractère partenarial de ce plan :
« C’est plus efficace qu’un grand effet de manche qui aurait consisté à annoncer un plan de 40 millions d’euros dilués dans le temps. Surtout, ce plan a été construit avec les acteurs, après leur avoir demandé quelles initiatives ils pouvaient lancer, pour les aider ensuite à faire effet de levier. »
Et d’insister :
« Le gouvernement est là pour donner un environnement favorable. Il ne faut plus croire à l’État providence, ni aux plans lancés sans le soutien de l’écosystème. »
A Lyon, Arnaud Montebourg a encore essayé de nous le faire croire.

Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…