Jeudi 22 novembre 2012, 5ème journée de Ligue Europa
Sparta Prague – Olympique Lyonnais 1-1
Pour Lyon : Benzia (46ème)
Pour Prague : Husbauer (53ème)
#1 Rennes-OL 0-1 ; #2 OL-Troyes 4-1 ; #3 Évian TG-OL ; #4 OL-Valenciennes ; #5 OL-Ajaccio ; #6 OL-Sparta Prague ; #7 Lille-OL ; #8 OL-Bordeaux ; #9 Kiryat Shmona-OL ; #10 Lorient-OL ; #11 OL-Brest ; #12 OL-Bilbao ; #13 Nice-OL ; #14 OL-Bastia ; #15 Bilbao-OL ; #16 Sochaux-OL ; #17 OL-Reims
1. Yoann Gourcuff : tel un moniteur de colo davantage préoccupé par ce qu’il fera de sa soirée une fois la marmaille couchée, Yo a fait le taf, sans plus. Mais comme il est suffisamment malin et, on ne peut pas le nier, assez doué pour le job, il a pris soin de réaliser le geste de cette sortie un peu tristoune en offrant au plus jeune un souvenir qu’il n’oubliera jamais. Ça ne suffira peut-être pas à amadouer la direction, mais le bonhomme pourrait manquer à pas mal de monde au retour des prochaines vacances.
2. Anthony Réveillère : même quand tout le monde s’en fout, le capitaine d’un soir ne sait pas être mauvais. Il avait d’ailleurs décidé d’en profiter pour montrer qu’il avait un Debuchy dans chaque orteil, y compris sur le plan offensif. Las ! Quand il réalise un coup du sombrero en pleine surface adverse, Gourcuff vient frapper sur la transversale et tout le monde lève les yeux au ciel de dépit. Alors personne ne le voit. L’histoire de sa vie.
3. Yassine Benzia : avec son but et cette gestuelle classieuse sur la moindre de ses prises de balle, Benzia a eu le temps de rappeler qu’il était bien l’enfant-roi de la formation lyonnaise. Pas suffisant encore pour se voir accorder la place que tant d’autres lui ont promis, celle de Benzema du futur. D’abord, parce que d’autres sont passés par là avant lui (Tafer, Belfodil). Ensuite, parce que l’air du temps entend élever à la dure les kids de son espèce. Donc, à part une nouvelle sortie du genre, une heure à tout casser, pour un autre match du genre, semi-anonyme, face à Kyriat Shmona par exemple, il faudra retourner voir Benzia là où il peut se montrer à la hauteur de sa réputation de sale môme : à l’entraînement.
4. Clément Grenier : première information, quand Malbranque n’est plus là, ça se voit tout de suite. La preuve, c’est à peine si l’on a vu Grenier. Il a bien tenté en tout début de partie de prendre en loucedé la place de meneur d’entre tous à Gourcuff. Avant de se faire remettre à sa place et de disparaître au fil des minutes. On peut avoir une vraie tendresse pour le passeur-né, on a encore le droit de le trouver trop tendre au moment d’aller tenter sa chance au grattage de ballons. Comme on a fini par le trouver trop vieux pour son âge quand, ramené au poste de meneur pour les vingt dernières minutes, son jeu servi à l’instinct allait manifestement trop vite pour la marmaille placée devant lui. Conclusion, Grenier est bien un surdoué. Faudra juste penser à ne pas le rester trop longtemps.
5. Gueïda Fofana : cette sortie pragoise n’avait rien d’un match européen comme les autres. Ou alors un hommage à peine dissimulé aux années Le Guen, quand le Breton alignait pour les derniers matchs sans enjeu de Ligue des Champions une équipe à peine sortie de sa réserve pour faire souffler les cadres et mettre en valeur le travail de la formation à la lyonnaise. À moins qu’il ne s’agisse d’un clin d’œil à la gestion Houllier quand la troupe jouait la carte de la « récupération invisible » sur place, l’occasion pour Wiltord et d’autres d’approfondir leur connaissance des établissements nocturnes de l’autre côté du mur – celui de la chambre d’hôtel. Pas la peine donc de ressortir l’ADN des vrais soirs d’Europe pour cette fois. Ce qu’a bien compris Fofana qui a remisé son activité de grande essoreuse du milieu pour enrichir de quelques lignes supplémentaires son guide du parfait petit taulier.
Par Pierre Prugneau et Serge Rezza
Retrouvez le Rank’n’OL sur OL Dirty Bastards et sur la 89ème minute.
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