Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a jugé que la scolarisation à part d’enfants roms dans des locaux à Saint-Fons (Rhône) revêtait un « caractère stigmatisant », dans un courrier adressé au maire dont l’AFP (via nouvelobs.com) a obtenu copie mardi.
La ville de Saint-Fons avait décidé en novembre d’ouvrir une classe pour une vingtaine d’enfants roms vivant dans un bidonville voisin, la classe étant située dans une ancienne école abritant aussi une gendarmerie et un commissariat.
Dans un courrier en date du 6 février envoyé à la sénatrice-maire (PS) Christiane Demontès, M. Baudis rappelle avoir « pris acte que la municipalité, en lien avec l’Education nationale, a trouvé une solution pragmatique en mettant un dispositif qui a vocation à n’être que transitoire ». Il a ajouté :
« Néanmoins, cette solution que vous précisez comme temporaire n’est pas satisfaisante et revêt un caractère stigmatisant dans la mesure où elle dure depuis maintenant plus de deux mois ».
Il a enjoint à l’élue de lui faire part des « pistes de solutions pérennes » que celle-ci aurait évoqué dans un courrier du 4 février au Défenseur des droits.
L’AFP n’avait pas réussi à joindre l’élue en fin d’après-midi mardi.
Christiane Demontès, sénatrice-maire (PS), avait indiqué fin janvier à la presse que ce dispositif était « transitoire »:
« Nous avons 4 groupes scolaires à Saint-Fons qui ne sont pas en capacité d’accueillir 30 enfants supplémentaires ».
Chargement des commentaires…