Raccourcir les journées de 45 minutes et rétablir l’école le mercredi matin ? Une mesure coûteuse et trop rapide, pour beaucoup de collectivités locales.
Une pendule, dans un couloir (DeaPeaJay/Flickr/CC)
La réforme des rythmes scolaires, cheval de bataille du ministre de l’Education Vincent Peillon, rencontre une réaction relativement homogène chez les élus locaux. Ils craignent avant tout la menace de recrutements coûteux et d’un casse-tête logistique pour les mairies, mais pas que.
A Lyon aussi, on s’interroge sur les modalités d’application du décret. 2013 ou 2014 ? Le maire socialiste Gérard Collomb ne s’est pas encore prononcé. La ville dispose de 300 vacataires, tous statuts confondus. Il lui en faudrait 600 pour répondre aux critères de la réforme – un coût estimé à 5 millions d’euros.
Yves Fournel, adjoint au maire, voudrait comme ses homologues des « assurances précises » de l’Etat, ainsi qu’une aide pérenne « modulée en fonction des difficultés des communes ». Et puis, « si on veut faire de la qualité, il ne faut pas juste rajouter trois quarts d’heure », argue-t-il, « il faut travailler sur l’ensemble de la journée. »
Il se montre cependant moins catégorique sur le caractère prématuré de la réforme. L’urgence est avant tout, selon lui, de revenir sur la semaine à quatre jours instaurée en 2008 :
« La réforme de 2008 s’est faite en trois mois, sans aucune concertation, et a changé le mode de fonctionnement de 80% des communes. Ici, il y a eu un an de discussions avec Luc Chatel, six mois avec Peillon, et les conclusions sont les mêmes, il n’y a pas 50 solutions ! »
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