À Valence, l’administration pénitentiaire a fixé un numerus clausus pour désengorger la surpopulation carcérale. Cette dernière avait culminé en 2004 à 300% d’occupation, une limite « humainement acceptable » est alors fixée à 154 détenus pour 104 places.
Pour Bruno Charve, alors vice-procureur chargé de l’exécution des peines :
« Il s’agissait d’éviter les cohabitations à risque et de favoriser des conditions de vie décentes plutôt qu’une mise à exécution aveugle des peines. »
En mars 2008, un jeune homme de 19 ans incarcéré à la maison d’arrêt de Valence, avait été étranglé par un codétenu aux lourds problèmes psychiatriques. Près de quatre ans après, Valence a réussi à désengorger le quartier hommes, abaissant même le seuil d’alerte à 124 détenus. Le quartier femmes reste en revanche surpeuplé, essentiellement en raison de la proportion de prévenues (70%), dont la détention n’est pas aménageable. L’ambiance de la prison s’en est vite ressentie, avec une diminution « des incidents, des demandes médicales et de l’absentéisme des surveillants », favorisant « le travail d’accompagnement des détenus », se réjouissent parquet et syndicats.
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