Ce mercredi après-midi, pendant le conseil des ministres, Laurent Fabius, Ministre des affaires étrangères, a présenté le projet de loi qui doit permettre la signature de l’accord entre les gouvernements français et italien pour la réalisation et l’exploitation de la ligne ferroviaire (fret et voyageurs) Lyon-Turin. Un projet de loi qui doit évidemment être soumis à l’approbation du Parlement, prochainement, mais qui réjouit déjà les défenseurs de cette ligne controversée depuis de nombreuses années, en Italie comme en France.
Pour Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, Fabius a fait le job, il s’agit d’une « excellente nouvelle ». Dans un communiqué, il exprime son contentement et exhorte à une marche à suivre pour une mise en oeuvre rapide :
« Reste maintenant à avancer sur les travaux concernant les accès français au tunnel international de l’aéroport depuis Lyon Saint-Exupéry jusqu’à la Combe de Savoie. Je propose au Premier ministre que l’ensemble des financeurs se réunissent au plus tôt, afin que le Lyon-Turin soit réellement en service dès 2025. »
A la veille du sommet franco-italien, qui réunira François Hollande et Mario Monti à Lyon, le 3 décembre prochain, la proposition de loi tombe à pic. Une situation qui désespère les opposants au Lyon-Turin (une centaine d’associations, collectifs et des élus, notamment d’Europe Ecologie Les Verts), qui organisent un avant-sommet ou encore contre-sommet les 30 novembre et 1er décembre, afin d’exposer leurs arguments et mobiliser autour de ce qu’ils considèrent être une hérésie économique et écologique. Une manifestation est également au programme le jour de la rencontre Monti/Hollande. Le sommet du 3 décembre risque donc d’être mouvementé.
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