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Eau du Grand Lyon : Collomb rejette la régie et choisit la délégation de service public

Ce lundi, lors de la conférence de presse pré-conseil communautaire, le président (PS) du Grand Lyon a présenté le futur mode de gestion de l’eau pour les 8 ou 10 prochaines années : la reconduction de la délégation de service public. Exit, donc, la possibilité d’un passage en régie publique.

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Depuis 1986, c’est Veolia (ex-Compagnie Générale des Eaux) qui produit et distribue l’eau du Grand Lyon. L’eau y est l’une des plus chères de France. Ce contrat de 30 ans qui lie la communauté urbaine à Veolia doit prendre fin en 2015. Depuis février dernier, plusieurs options de gestion étaient sur la table : reconduire une délégation de service public (privé), choisir une régie publique ou un mélange des deux (appelé « mixité fonctionnelle »).
Gérard Collomb, président du Grand Lyon, avait déjà fait part de sa préférence pour la délégation de service public. C’est donc sans surprise qu’il a annoncé, ce lundi après-midi, en marge d’un conseil communautaire que cette option-là a été choisie.

 

Une baisse du prix d’au moins 20% promise

Pour Gérard Collomb, « le passage en régie serait quasiment impossible » pour une question de ressources humaines :

« Ce passage demande un certain nombre de cadres en matière de ressources humaines que nous n’avons pas. Nous manquons de services techniques adaptés ».

Il considère que l’embauche des « 371 salariés actuels » de Veolia engage la communauté urbaine « pour la vie » puisqu’ils deviendront fonctionnaires territoriaux. Et il refuse de franchir ce pas là.
Une « autorité organisatrice de l’eau », semblable au Sytral en matière de transport, doit être mis en place. Elle doit être « capable de définir un cahier des charges et surtout de le faire respecter », nous dit Gérard Collomb. Cette équipe sera composée de « 15 à 20 personnes ».

Comme pour les transports, les investissements majeurs seront réalisés par la collectivité. Le grand Lyon prendra directement en charge les grands travaux. A hauteur de « 33 millions d’euros par an ».
Au final, cette nouvelle relation instaurée par le Grand Lyon vis-à-vis du futur délégataire devrait être accompagnée d’« une baisse significative du prix de l’eau d’au moins 20% », promet Gérard Collomb. Et dès 2013, du fait de la « révision quinquennale, la part de l’abonnement passera de 34% à 25%.
La « qualité de service » devrait également être améliorée en rendant plus lisible les factures et en mettant en place la télérelève.

 

Collomb repousse loin la régie

Une prochaine délibération, reprenant tous ces points, doit être présentée au conseil communautaire du 12 novembre prochain. Avant cela, il reste à trancher la durée précise du futur contrat de l’eau.
« Le contrat aura une durée courte de huit à dix ans », annonce déjà Gérard Collomb. Ce qui permet au président du Grand Lyon de dire que « la prochaine équipe du Grand Lyon » (issue des futures élections municipales de 2014) « pourra faire une mixité de fonctionnement ».

En d’autres termes, Dans l’esprit de Gérard Collomb, en 2023 ou 2025, il ne sera pas encore temps de faire la régie. Reste donc à savoir comment les futurs élus du Grand Lyon se positionneront, notamment ceux qui s’étaient déclarés, par principe, en faveur de la régie publique. Les groupes politiques GAEC, PCF et EELV font partie du collectif d’associations, de syndicats et de partis qui demande le passage à une régie publique.


#Eau

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