La volonté de créer des synergies transfrontalières au sein l’agglomération du Grand Genève est forte, mais le développement de la région continue de provoquer des déséquilibres importants en France voisine, tant en termes de logement que d’emploi. Reportage sur une émigration genevoise à la recherche de logements.
Les habitants de Chens-sur-Léman (Haute-Savoie) l’ont encore en travers de la gorge. Dans quelques semaines, «Les cottages d’Hermance», un lotissement de 73 nouveaux logements, orneront l’entrée du village français. Le nom, plus que le projet, suscite la discussion au sein des quelques clients du Chensinois, l’unique bistrot de la commune. «C’est la preuve que ces logements sont destinés à des Suisses, à 4000 francs le mètre carré», analyse Hervé, natif de la région.
«Ils ont poussé en deux ans à peine», s’étonne une habitante, dont la vieille bâtisse fait face aux «cottages». Ses nouveaux voisins, elle a peu de chance de les rencontrer. Avec l’arrivée des «Suisses», le village est devenu une cité-dortoir. «Plus personne ne se connait ici», regrette-t-elle.
En 2009, les deux tiers des nouveaux arrivants en France voisine (Ain et Haute-Savoie) étaient de nationalité suisse. Chassés par la crise genevoise du logement et les prix rédhibitoires du foncier, ils sont fonctionnaires, cadres, collaborateurs de la Genève internationale.
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