Jeudi 20 septembre 2012, 1ère journée de Ligue Europa :
Olympique Lyonnais – Sparta Prague 2-1
Pour Lyon : Gomis (59ème), Lisandro (62ème)
Pour Prague : Krejci (77ème)
#1 Rennes-OL 0-1 ; #2 OL-Troyes 4-1 ; #3 Évian TG-OL ; #4 OL-Valenciennes ; #5 OL-Ajaccio
1. Clément Grenier : il y avait deux bonnes raisons d’envoyer Grenier à la tête de cette première européenne du Rank’n’OL. La première, objective, tient dans la prestation classieuse du meneur, qui n’en finit plus de décomposer l’art de la passe à travers sa gestuelle toujours plus irréelle. La seconde, plus subjective, qui l’amène à être raccord avec cette règle partagée en ville : être suffisamment brillant pour plaire à son monde, mais pas trop spectaculaire non plus pour rester un secret bien gardé des seuls Lyonnais. Voilà pourquoi il faudra penser à remercier chaleureusement Gomis d’avoir trafiqué les stats en ne concrétisant qu’une seule des quatorze passes décisives envoyées par Grenier qui peut rester pour quelques temps encore un passeur comme les autres.
2. Maxime Gonalons : pour le moment, Vercoutre prend moins de buts que Lloris. Et ce bon départ dans la peau du titulaire, Rémy le doit d’abord à son milieu. Toutes les réussites lyonnaises passent par là, des belles inspirations de Grenier au retour miracle de Malbranque. Il y a aussi le plus fidèle abonné au Rank, Gonalons. Une fois de plus, le gaillard a fait le boulot sur ses qualités – interventions à la limite de la brutalité, relances audacieuses, basculements bien sentis. Surtout, il a su rester fidèle à cette éthique soufflée par Toulalan un soir de coup d’éclat du côté d’Anfield : « Max est un garçon qui est toujours à l’écoute. » Une façon comme une autre d’annoncer la facilité de Washing Maxime à jouer de la complémentarité avec ceux qui l’entourent. Ce qui fut le cas une fois de plus ce soir à Gerland.
3. Steed Malbranque : son plus mauvais match depuis le début de la saison. Une performance qui aurait tout de même soulevé une vague d’enthousiasme si elle avait été réalisée par Yoann Gourcuff. Alors il faut savoir remettre les choses à leur place. Et pour ça, dorénavant, on sait à qui s’adresser.
4. Lisandro : certains supporters ont beau se laisser aller à la tentation nostalgique, le Rank’n’OL ne saurait se limiter à ce seul horizon. Sans quoi, il aurait fallu accorder une place dans le quarteron de tête à Gomis pour avoir exhumé la tétine de Fred qui est à Gerland ce que la gourmette de Mickaël Madar est au Parc des Princes. La soirée nous a pourtant rappelé que ramener une émotion du fond du slibard ne suffira jamais à venir à bout de cette réalité implacable : la classe d’écart qui sépare Licha de Bafé. Même relégué dans une position qui le condamne à ne rentrer dans la surface qu’à deux reprises dans la partie – dont une pour marquer –, le capitaine gaucho reste irremplaçable jusqu’aux marges du terrain. La preuve avec son remplacement par Monzon qui aura surtout servi à regretter sa sortie.
5. Bakary Koné : une grande élégance naturelle et un football laborieux. Koné a réussi à être l’antithèse parfaite de Lionel Messi. Et on a forcément plus de respect pour ça que pour de pâles copies. Si le barème du Rank’n’OL ne lui est pas favorable – et il n’y est pas pour rien non plus –, on n’allait pas laisser passer une chance, peut-être unique, d’intégrer le pivot de la défense au cinq majeur. Pour le coup, intraitable de la tête comme dans ses tacles, et profitant d’un milieu disponible au moment de relancer, il ne l’aura pas volée.
Par Pierre Prugneau et Serge Rezza
Retrouvez le Rank’n’OL sur OL Dirty Bastards et sur la 89ème minute.
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