Interrogé sur les relations entre écologistes et socialistes par Le Parisien / Aujourd’hui en France ce mardi 28 août, le maire de Lyon (PS) Gérard Collomb est sévère. Et classe les écologistes en deux catégories : ceux « dont l’apport est très positif et avec lesquels tout se passe très bien », comme son adjoint à l’urbanisme Gilles Buna, et ceux « avec lesquels il était très difficile, voire impossible, de travailler » ou encore « qui sont sur des positions en fait plus proches de celles de Mélenchon que, par exemple, de Cohn-Bendit ».
Le maire de Lyon fait là clairement référence à Philippe Meirieu, qui conduit le groupe écologiste à la région où « il y a parfois des positions complètement fantasmagoriques ». Quelques jours après la publication par Philippe Meirieu d’un ebook corrosif sur Libération, la charge sonne comme la réponse du berger à la bergère.
Après la sortie d’Arnaud Montebourg sur le nucléaire, le maire de Lyon conseille au gouvernement de « trouver les éléments responsables parmi les écologistes » et de faire le « tri » entre « des écologistes solidaires au sein de la majorité gouvernementale et un certain nombre d’autres qui sont sur des positions plus proches de celles de Mélenchon que de Cohn-Bendit ». Et il ajoute :
« Ce que je sais, c’est que dans une majorité nouvelle comme celles qui existent à l’Assemblée ou au Sénat, avec des élus qui n’ont pas beaucoup d’expérience, c’est au début du mandat qu’il faut visser les choses de manière qu’ensuite cela ne parte pas en vrille. »
Un jour avant sa rentrée politique avec les journalistes de la presse lyonnaise, Gérard Collomb est sur le pont et semble bien prêt à mener la bataille contre les écologistes aux « positions complètement fantasmagoriques ».

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