Dès l’élection de François Hollande, le Réseau Education Sans Frontières (RESF) avait demandé un moratoire sur les expulsions de sans-papiers.
Après avoir dénoncé lundi la « première expulsion d’un père de famille de l’ère Hollande« , RESF-Lyon organise ce mercredi une manifestation, à 17 heures, au départ de la place Raspail en direction de la préfecture du Rhône.
Objectif : demander à nouveau un moratoire sur les expulsions. Mais pas seulement, puisque, après les étudiants étrangers mardi, RESF va déposer 57 dossiers de demandes de régularisation de familles sans-papiers et jeunes majeurs isolés.
Dans un courrier envoyé à RESF du 20 février 2012, François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle avait écrit :
« Je ne souhaite pas procéder à une régularisation globale, mais veiller à mettre en place une procédure transparente et juste. Nous traiterons les situations existantes –héritées notamment de la politique mise en œuvre ces dis dernières années – en fixant des critères précis et objectifs, qui s’appliqueront uniformément sur l’ensemble du territoire et permettront de procéder à un examen individuel des demandes.
J’aurai à coeur de mettre fin à l’arbitraire qui règne aujourd’hui. Parmi les critères retenus, figureront la durée de présence en France, le lien avec l’emploi et, bien évidemment la scolarisation des enfants et l’intensité des liens familiaux. »
Pour Florence Rabatel, militante à RESF, qui se « félicite de ces paroles », il faut aller « plus loin » :
« Manuel Valls vient d’annoncer qu’il y aurait une circulaire . On verra de quoi il retourne. Maintenant, il faut que les choses avancent rapidement. On ne peut plus attendre. Certaines familles, aujourd’hui en situation irrégulière, sont en France depuis dix ans ».
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