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Le 7è arrondissement : une histoire pop’

Je réunis un port, deux kilomètres de berges, des pôles universitaires, je suis terre d’accueil des populations italienne, grecque, arménienne, espagnole depuis le XIXe siècle et plus récemment des Maghrébins, Asiatiques du sud-est, des Turcs ou Africains sud-sahéliens… Je suis, je suis… Le 7ème arrondissement de Lyon, auquel les Archives municipales consacrent une très bonne expo.

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  Deuxième arrondissement en termes de population, premier en superficie, le 7e célèbre ses cent ans avec des manifestations tout au long de l’année. Aux Archives municipales, sur des panneaux didactiques se développent les atouts et l’histoire de cette résultante de la partition du 3e arrondissement, actée le 8 mars 1912 (le 7e ne prendra son visage actuel qu’en 1959 avec le détachement du 8e). Mais loin de n’être que des affiches explicatives rébarbatives, ces installations sont illustrées notamment par des extraits de reproductions d’une fresque (prochainement installée sous les arches de la gare Jean Macé) réalisée par des diplômés de l’école Émile Cohl. L’exposition foisonne d’images, de plans et de cartes postales glanées dans les archives de la ville ou données par des habitants. Se dévoile alors le siècle d’une extraordinaire mutation urbaine.

Les cent à la suite
Dès 1914, le 7eaccueille un événement majeur : l’exposition internationale pour laquelle Tony Garnier construit les Halles (qui serviront ensuite de marché aux bestiaux et d’abattoirs) et le stade de Gerland (pavillon de l’éducation physique et sportive). Mais bien avant son industrialisation, cette terre marécageuse (soumise à deux crues importantes au XIXe siècle) aux multiples dérivés du fleuve appelés les « mouches », est une terre propice à l’artisanat. Et c’est ici que sont, par exemple, construits en 1867 les bateaux destinés à accueillir les visiteurs de l’exposition universelle de Paris, les bien-nommés bateaux-mouches !

Outre cette anecdote, le 7e est aussi le premier arrondissement lyonnais à construire des HBM (habitations à bon marché) dès 1924 et a toujours accueilli des établissements d’enseignements (l’école de santé militaire, l’école vétérinaire hier, l’école normale supérieure, des entités des trois universités lyonnaises aujourd’hui et un nouveau centre universitaire accolé à l’hôpital Saint-Luc Saint-Joseph demain) ou de soins (le foyer Notre-Dame-des-Sans-Abris est fondé en 1956 au cœur de la Guillotière). Par ailleurs, l’arrondissement a transformé en lieu de mémoire le site de tortures où sévissait Klaus Barbie. Ouvert depuis 1992, le CHRD, actuellement en rénovation, rouvrira ses portes en septembre prochain.

Loin d’être le quartier décentré et insalubre qu’il était il y a cent ans, les projets dans le 7e s’accumulent, avec entre autres la prolongation du métro B, l’extension du tram T1 entre Confluence et Gerland (via la future passerelle Raymond Barre) en 2013, puis l’ouverture du grand parc Sergent Blandan en 2015.

Par Nadja Pobel

 

Aller plus loin

Le 7e fête ses cent ans. Histoire de l’arrondissement via les fresques réalisées pour la gare Jean Macé par Cité Création Archives municipales de Lyon: 1 place des Archives Lyon 2e. Jusqu’au 21 avril.

 

A retrouver sur lepetit-bulletin.fr.


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