Un œil sur sa programmation musicale, en forme de choc des générations, suffit à en prendre conscience. Côté vieille garde, les immanquables se nomment Mash Out Posse, B-boys de la Côte Est à la proverbiale agressivité, Ali Shaheed, Dj des pionniers de l’anti-bling-bling A Tribe Called Quest, ou encore IAM, qui furent à NTM ce que Oasis fut à Blur (de très convaincants dauphins). Ce sont toutefois leurs héritiers qui se fendront des propositions les plus acérées et les plus percutantes. À l’instar d’Orelsan, dont les tracks d’inspiration white trash, deux ans après la polémique Sale pute, ne cessent d’affoler les pisse-vinaigre du pays (il vient de se faire blackbouler de la Réunion). À l’instar de Sefyu, daron du hardcore sous ses airs de colosse tranquille. À l’instar, surtout, de 1995, décomplexée bande de jeunes franciliens grâce à laquelle le hip-hop d’ici entre (enfin !) dans l’ère numérique.
Benjamin Mialot
Chargement des commentaires…