Suite à un problème « d’accessibilité » à la Sucrière, site choisi initialement pour les trois nuits payantes, historique car il avait aussi accueilli la première édition de l’événement, l’équipe s’est rabattue sur un lieu méconnu, les anciennes usines Brossette. Capacité: 10 000 personnes. Et un look de friche similaire à celui du Marché Gare ou de l’usine SLI de Vaise, très habilement investis les années précédentes par le festival. L’idée étant de conserver l’identité urbaine de l’événement.
» L’équipe technique des Nuits est allée jeter un coup d’oeil et ils sont tous tombés sous le charme du site. Quand je l’ai découvert, j’ai été agréablement surpris, il y a un vrai univers entre ces murs. Nous nous sommes dits que c’était une opportunité à saisir puisqu’il se peut que ces usines soient détruites l’année prochaine », a déclaré Vincent Carry.
La décision d’utiliser les usines Brossette a aussi été prise en concertation avec le collectif Grrrnd Zéro. Voisins des anciennes usines, ce collectif qui fédère plus d’une trentaine d’associations lyonnaises est menacé d’expulsion du bâtiment public qu’ils occupent à Gerland depuis 2005. Vincent Carry a donc précisé que Nuits Sonores aurait lieu aux usines Brossette uniquement en 2012 :
» Si la ville ne trouve pas une solution de relogement pour Grrrnd Zéro, nous ne reprendrons plus Brossette en 2013 pour marquer notre soutien. »
Ces anciennes usines, fondées en 1840 et spécialisées dans la transformation et distribution de métaux, verront donc défiler du 16 au 20 mai prochain des milliers de visiteurs et une cinquantaine d’artistes. Le festival compte donc fêter ses dix ans avec beaucoup de panache, en programmant James Murphy (agitateur entre autres de LCD Soundsystem) ou un très attendu Caribou vs Four Tet, pour satisfaire les adeptes d’un événement « qui compte vivre au moins dix ans de plus, » a conclu Vincent Carry.
A lire et à écouter sur Rue89Lyon, la prog de jour de Nuits Sonores.

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