Dans le cadre d’un appel de Confédération Européenne des Syndicats (CES), 160 rassemblements doivent avoir lieu en France, ce mercredi.
A Lyon, ils étaient 2 000 selon la police et 4 000 selon la CGT à défiler de la place des Terreaux (Lyon 1er) à la place de l’Europe. Les cégétistes représentaient l’immense majorité des participants. On a noté la présence de quelques militants de la FSU, de l’Unsa, Solidaires et de la CNT qui appelaient également à manifester. Côté organisations politiques, le Front de gauche et le NPA avaient fait le déplacement.
La CGT du Rhône a dénombré 67 appels à faire grève et à manifester. « C’est un succès, personne ne s’attendait à autant d’appel à la grève et de manifestants contre l’institutionnalisation de l’austérité », comme Pierre Coquan, secrétaire général de la CGT du Rhône.
La CES a décidé d’organiser cette journée d’action européenne à la veille du Conseil européen des 1er et 2 mars prochains.
Le mot d’ordre est : d’« envoyer un message fort aux décideurs européens » : « trop c’est trop ! Des alternatives à l’austérité existent. Il faut mettre l’emploi et la justice sociale au cœur des priorités ».
Concrètement, les syndicats européens appellent à faire barrage au Mécanisme Européen de Stabilité (MES), nouveau traité européen signé le 30 janvier, censé permettre aux pays de la zone euro de résister à des crises de la dette souveraine ainsi qu’au pacte de stabilité budgétaire qui doit être signé le 1er mars prochain.
Pour la CES, les deux traités sont liés et conduisent à « faire un pas de plus vers l’austérité car ils prévoient « des sanctions en cas de déficits » :
Ce traité, qui devrait être adopté par le Conseil européen des 1er et 2 mars, grave dans le marbre la discipline budgétaire et risque d’enfoncer l’Europe dans la récession.

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