Cela faisait plusieurs mois que le projet d’un Tronçon Ouest du Périphérique (TOP) n’avait plus fait parler de lui. Vendredi 20 janvier, lors d’une conférence de presse commune, les présidents du Grand Lyon, Gérard Collomb (PS) et du Conseil général du Rhône, Michel Mercier (Centriste) ont annoncé leur intention de saisir la Commission nationale du débat public (CNDP).
La saisine de cette instance est obligatoire au regard des enjeux du projet : boucler ou pas le périphérique lyonnais, pour en 2030, déclasser l’autoroute A6/A7 qui pénètre dans Lyon, qualifiée, en conférence de presse vendredi, « d’erreur historique ».
Trois scénarios seront ainsi soumis à la Commission pour consultation :
- Relier le tronçon nord du périph’ (le TEO) au boulevard périphérique Laurent Bonnevay, en construisant un bout de voie rapide de quinze kilomètres, dont 75 % enterrée, de la porte de Valvert (au Nord) à Saint-Fons (au Sud). C’est ce tracé qui a la préférence des présidents des exécutifs locaux qui l’ont rebaptisé « Anneau des sciences » car il devrait relier différents sites universitaires dispersés dans l’agglomération lyonnaise.
- Construire un plus long tronçon de voie rapide, toujours entre la porte de Valvert (au Nord) et, dans ce scénario, le boulevard urbain sud au niveau de Vénissieux.
- Ne pas boucler le périphérique mais renforcer les lignes de transports en commun (bus, tramway,…). Ce scénario est celui qui a le moins les faveurs de Gérard Collomb et Michel Mercier.
S’agissant du calendrier, une restitution des débats est prévue au printemps 2013. Si le choix autoroutier est définitivement adopté, le bout de périph’ devrait être livré entre 2022 et 2024.
Pour le coût d’un bout supplémentaire, Collomb et Mercier ont parlé de 2,5 milliards. Selon Les Echos, toutes les hypothèses seront étudiées (concession, péages de zone, taxes sur les bureaux, etc) pour le financer.

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